Pierre Savignac, fondateur d’Emergex

Pierre Savignac, fondateur d’Emergex Photo : Josée Lecompte
Pierre Savignac, Fondateur d’Emergex
Photo : Josée Lecompte

Diplômé du baccalauréat en informatique de l’Université de Montréal en 1986, Pierre Savignac, 49 ans, en est à sa troisième entreprise. D’aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours voulu se lancer en affaires. «Dans mes premiers emplois, on me disait : “Toi, tu vas finir par démarrer ta propre entreprise, c’est sûr!” C’était un désir fort et fondamental, et même lorsque je redevenais employé, je savais que ce n’était que temporaire», se rappelle-t-il.

À 28 ans, il démarre donc sa première firme, puis une autre voit le jour quelques années plus tard. En 1994, il lance finalement Emergex. Entre deux démarrages, il travaille pour Alis Technologies, MédiaSoft Télécom, Virtual Prototypes ainsi que Vidéotron.

Aujourd’hui, le rôle du gestionnaire consiste surtout à aider les employés à faire leur travail. Je vois mon rôle davantage comme celui d’un coach.
— Pierre Savignac

Emergex occupe aujourd’hui une quinzaine d’employés et de consultants, dont la majorité sont des informaticiens, des ingénieurs ou des architectes logiciels.

Leur mission? Aider les entreprises du secteur des TI à réclamer leurs crédits d’impôt en recherche et développement. «Ces programmes peuvent subventionner jusqu’à 80 % des salaires d’une compagnie. Au Québec, où se trouvent beaucoup de firmes de développement de logiciels, ils constituent souvent la source de revenus la plus importante», explique Pierre Savignac.

Ce dernier estime que la hiérarchie telle qu’on la concevait autrefois est un concept dépassé.

«Aujourd’hui, le rôle du gestionnaire consiste surtout à aider les employés à faire leur travail. Je vois mon rôle davantage comme celui d’un coach. J’assiste et j’appuie les individus dans la réalisation de leurs tâches», explique-t-il. Et pour cela, il se sait particulièrement bien outillé, car il a assumé tous les rôles au sein de son entreprise, depuis les simples tâches administratives jusqu’à la comptabilité! «Ma porte est toujours ouverte et on peut toujours venir me consulter. Mon mode de gestion oscille entre la confiance et le contrôle, selon les employés. Certains assument très bien leurs responsabilités d’eux-mêmes, d’autres ont besoin de davantage d’encadrement. Il faut savoir moduler», souligne-t-il.

Manifestement, c’est un rôle qu’il a parfaitement bien compris et intégré, puisqu’en 2012, Emergex a atteint le 24e rang du classement annuel PROFIT 200, qui honore les 200 entreprises canadiennes ayant connu la plus forte croissance de leurs revenus au cours des cinq dernières années.