Métier : producteur laitier

«J’ai grandi sur une ferme laitière et je travaille pour l’entreprise familiale depuis mon tout jeune âge. C’est un travail exigeant, mais c’est idéal pour quelqu’un qui adore les animaux», s’exclame Benoît Poulin, diplômé du Centre d’enseignement et de formation professionnelle d’Alma.

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Production animale

Rôle et tâches

Le travail d’ouvrier agricole spécialisé en production laitière demande une très grande polyvalence. Vaillant et doté d’une excellente santé, Benoît Poulin travaille à la fois pour l’entreprise familiale et pour un producteur voisin.

«Aux aurores, je commence par m’occuper de la vingtaine de vaches que nous élevons à la maison. Avec mon père et mon frère, je donne de la moulée aux animaux et je nettoie l’étable. Puis je file chez mon patron, qui possède une quarantaine de vaches et 80 veaux. Je dois “faire le train”, une tâche à effectuer soir et matin. Cela consiste à vérifier l’état de santé des animaux, à les nettoyer et, surtout, à traire les vaches, une opération automatisée qui se fait à l’aide d’une trayeuse. Cette première partie de la journée s’achève habituellement aux environs de 9 h.»

Après une pause déjeuner bien méritée, Benoît reprend son boulot vers 10 h. Il se rend à nouveau à l’étable, nourrit les bêtes et refait leur litière. En fin d’après-midi, il s’occupe de la traite des vaches à la ferme familiale, puis retourne chez son patron refaire la même chose.

Si l’hiver est une saison plus tranquille, le printemps annonce une période de grande activité. Aux soins des animaux s’ajoute le travail aux champs, nécessaire pour assurer l’alimentation du troupeau. La période des semis, en mai, et celle des récoltes, en août et en septembre, sont très exigeantes. «Dans ce temps-là, il n’est pas rare que je rentre chez moi, fourbu, à 22 h!»

Qualités recherchées

Les ouvriers agricoles en production laitière doivent être fiables et autonomes, car il arrive fréquemment que leurs patrons leur confient la responsabilité du troupeau pendant les fins de semaine ou durant les vacances annuelles. Ils doivent être très minutieux, notamment lorsqu’ils soignent les animaux, car le comportement des bêtes est imprévisible. Des gestes brusques et imprudents peuvent entraîner une ruade, et les conséquences d’un coup de sabot sur le front se font souvent sentir longtemps!

Une attention continue doit également être portée à chaque geste lors de la conduite et du maniement de la machinerie agricole. «Tous les ouvriers connaissent quelqu’un qui s’est blessé, souvent à cause d’un moment de distraction, rappelle Benoît. Je crois qu’il est aussi important d’aimer le travail d’équipe. Tout se fait en petit groupe : les soins apportés à un animal en détresse, les récoltes, etc.»

Défis et perspectives

Les façons de traire et d’alimenter les troupeaux de vaches et de veaux se sont automatisées et informatisées. Les cours de formation professionnelle incluent l’apprentissage de l’application de ces programmes informatiques, qui évoluent très rapidement. Les stages en entreprise permettent de mettre en pratique ces nouvelles connaissances.

«L’objectif de plusieurs élèves est de prendre la relève sur la ferme familiale. Ceux-ci peuvent compléter leur formation professionnelle en acquérant des attestation d’études collégiales [AEC] dans divers domaines liés à l’agriculture ou un diplôme d’études collégiales [DEC] en gestion et exploitation d’entreprise agricole. D’autres choisiront plutôt de faire de la formation continue», indique le professeur Carol Bouchard, responsable du programme de production laitière et bovine au Centre d’enseignement et de formation professionnelle d’Alma.

M. Bouchard mentionne également que certains propriétaires de ferme laitière, dont les enfants ont décidé d’œuvrer dans d’autres domaines, ont besoin d’employés qualifiés qui pourront éventuellement devenir des associés dans l’entreprise. Une avenue intéressante pour le diplômé dont les parents n’ont pas de ferme.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Le diplômé peut travailler pour différents agriculteurs possédant une petite ferme ou encore trouver du travail dans de grosses entreprises agricoles.
  • Certains ouvriers agricoles travaillent à la préparation d’aliments pour animaux ou dans la vente d’équipements agricoles.
  • D’autres se trouvent du boulot dans des entreprises responsables du contrôle laitier.
  • L’ouvrier agricole en production laitière travaille souvent sept jours sur sept, mais il peut avoir des congés les fins de semaine et des vacances annuelles.
  • Il peut travailler en moyenne 40 heures par semaine durant l’hiver et jusqu’à 75 heures pendant l’été, au moment des semis et des récoltes.
  • Les journées de travail commencent généralement très tôt, vers 6 h du matin, et se terminent très tard, entre 19 h et 22 h, selon la période de l’année.

Champs d’intérêt

  • aime le rythme de vie de la ferme
  • aime s’occuper des animaux
  • aime être autonome et assumer des responsabilités
  • aime se dépenser physiquement

Aptitudes

  • sensibilité envers les animaux
  • sens de l’observation et sens des responsabilités
  • sens de l’organisation et initiative
  • grande capacité de travail et forte résistance physique
  • atout : sens des affaires (habiletés de gestion, flair et esprit novateur)
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