Jobboom - Apprenez à vous affirmer au travail

Êtes-vous capable de vous affirmer?

Même quand vous ne dites pas un mot, votre corps, lui communique continuellement. Quand vous ne savez pas quoi dire, répondre ou répliquer à quelqu’un de désagréable, votre langage corporel est éloquent et témoigne des émotions qui vous envahissent.

Pris par surprise

Un collègue entre avec fracas dans votre bureau et vous ne vous y attendiez pas? S’il est observateur, il remarquera l’écarquillement de vos yeux, l’absence de clignements de paupières, la bouche qui demeure entrouverte, la crispation musculaire soudaine et l’arrêt de tout mouvement. Vous êtes en mode « freeze ».  Si votre collègue est le moindrement sournois, il peut être tenté d’utiliser cet effet de surprise pour vous bombarder d’accusations. Il vous est alors plus difficile de reprendre le dessus sur la conversation.

Que faire?

Exigez un arrêt, un « Time out ». Demandez à votre interlocuteur de s’interrompre. Si vous avez le temps de le recevoir,  demandez-lui de s’asseoir, de prendre une grande respiration et de reprendre calmement depuis le début. Si au contraire le moment est mal choisi pour cette discussion, dites-lui que vous êtes actuellement occupé et indiquez-lui un moment où vous serez disposé à le rencontrer. S’il reprend la discussion, redemandez un arrêt et invitez-le à revenir au moment opportun. Vaquez à vos occupations. Il ne sera pas heureux d’être ainsi rejeté, ne le prenez pas personnellement.

Stressé ou apeuré

Certains collègues, partenaires ou clients utilisent diverses techniques pour intimider les autres et ainsi parvenir à leurs fins. Cela fait malheureusement partie de la réalité. Il est vrai que lorsqu’un gestionnaire, un représentant syndical, un confrère ou un acheteur potentiel hausse le ton, vous regarde en fronçant sévèrement les sourcils, a les lèvres tellement resserrées par la colère que le menton en tremble, ce n’est pas agréable à vivre. Très souvent, devant une forte agressivité, nous avons tendance à transférer notre poids vers l’arrière, à replier nos bras sur notre poitrine ou à les croiser. Notre rythme cardiaque s’accélère et nos glandes salivaires cessent de fonctionner. Qui plus est, nous avons l’impression que notre sang s’est soudainement évaporé. Figé sur place, il n’y a alors pas beaucoup d’activité cérébrale. Il devient difficile de réfléchir à une quelconque réplique parce que l’envahissement émotif est trop important.

Que faire?

Tout d’abord, respirez. Cela abaissera votre rythme cardiaque. Cette étape est nécessaire pour la maîtrise de soi. Ensuite, répétez-vous que peu importe ce qui arrivera, vous devrez y  faire face. Transférez votre poids vers l’avant. L’idée est de vous positionner en mode «écoute». Inclinez votre tête vers la gauche et joignez vos mains ensemble de façon détendue. Continuez de respirer, c’est important. Regardez-le dans les yeux. Si son regard vous intimide, regardez alors l’espace entre ses sourcils. Parlez d’un ton calme, doux, plus bas que lui et plus lentement surtout. Il est difficile de demeurer fâché devant quelqu’un qui parle doucement.

Ne pas savoir quoi répondre à quelqu’un qui vous prend par surprise ou qui est en colère est normal. Cessez d’essayer de trouver quelque chose d’intelligent à dire. Mettez plutôt votre corps en mode écoute. Tant et aussi longtemps que votre attitude est en réaction à l’autre, vous ne trouverez rien à dire. Visez l’ouverture. Rappelez-vous que les émotions de l’autre lui appartiennent. Ne le prenez donc pas personnellement quand votre interlocuteur est envahi. Restez zen. Cela donne de meilleurs résultats!

 

Annabelle Boyer

Annabelle Boyer, CRHA est spécialiste de la synergologie, la lecture du non verbal. Elle est auteure des livres Relations sous emprise et Je lis en vous… savez-vous lire en moi? chez Béliveau Éditeur. Elle dirige également ABC Solution, une firme spécialisée en développement organisationnel et en ressources humaines.