Des franchises accessibles

Avec une mise de fonds initiale et un droit d’entrée parfois très élevés, l’achat d’une franchise peut sembler hors de prix. De plus en plus de jeunes décident pourtant de relever le défi pour se lancer en affaires sans prendre trop de risques, même avec des moyens limités.

À 25 ans, le pharmacien Maciek Zarzycki n’était pas du genre à présenter le profil idéal pour acquérir une pharmacie Uniprix. «Je viens d’une famille très modeste. Je n’avais donc pas du tout les moyens de faire une mise de fonds de plusieurs centaines ou dizaines de milliers de dollars. Mais comme il y a une pénurie de pharmaciens, le siège social et les institutions financières ont fait preuve de créativité en acceptant des mises de fonds minimales et un financement réparti sur plusieurs années.»

Avec cette flexibilité à l’entrée, le Groupe Uniprix a d’ailleurs ajouté 25 nouvelles pharmacies à son réseau depuis le début de 2008, un record depuis une dizaine d’années. Et bon nombre de ces nouveaux franchisés sont âgés de 25 à 35 ans, remarque le porte-parole du groupe, Pierre Gince.

Loin d’être une exception, cet exemple s’inscrit dans une expansion rapide du modèle de franchise en Amérique du Nord. Aux États-Unis, l’International Franchise Association prévoit ainsi que la moitié de toutes les ventes au détail se feront au sein de franchises d’ici cinq ans. Une tendance qui touchera aussi le Québec, selon le Conseil québécois de la franchise.

Un investissement rentable

Même si l’achat de certaines franchises peut dépasser le million de dollars, comme pour des restaurants ou des magasins de grande taille, il existe aussi des franchises moins coûteuses et même des microfranchises qui permettent de démarrer avec à peine quelques milliers de dollars.

«Dans la franchise, ce n’est pas seulement l’apport financier qui est important. Les franchiseurs sérieux cherchent un profil type de franchisé qui passe avant les capacités financières du candidat», souligne le président du Conseil qué­bécois de la franchise, Pierre Garceau.

En échange d’une mise de fonds et d’un droit d’entrée, les entrepreneurs obtiennent un appui de taille de la part des franchiseurs, notamment des services de formation, de la publicité et du soutien administratif. «Les statistiques disent que pour dix personnes qui se lancent à leur compte, au bout de cinq ans il en reste trois, tandis que dans la franchise sept sur dix sont toujours dans les affaires», poursuit Pierre Garceau.

Acheter un salaire

Au sein du Groupe Daoust-Forget, 97 % des nettoyeurs franchisés qui ont démarré depuis plus de 25 ans ont ainsi réussi à survivre. «Et les franchisés se paient obligatoirement un salaire la première année», remarque le président du groupe, Antoine Ciarlo. Du côté de Location Pelletier, le président Sébastien Inkel indique qu’un franchisé commence habituellement à faire des profits de 10 à 15 % après 18 à 24 mois d’activité.

Rares sont ceux qui perdent leur chemise à l’achat d’une franchise. Mais la formule ne fait pas non plus des millionnaires, confirme le fondateur de l’Association de protection des franchisés du Québec. «Pour les franchises intermédiaires, dont l’achat coûte quelques centaines de milliers de dollars, on s’attend à une rentabilité d’environ 100 000 $ en revenus nets annuels», tranche Luc Audet.

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