Ces séries télé qui nous ont marqués

De célèbres séries télévisées se déroulant en milieu de travail.

La première comédie télévisée américaine de type sitcom campée dans un milieu de travail, Our Miss Brooks, a été diffusée à CBS de 1952 à 1956. Le personnage principal, Connie Brooks, est une enseignante d’anglais qui aime son travail, mais qui n’apprécie pas les tracasseries de ses supérieurs.

Perry Mason (CBS, 1957-1966; NBC, 1985-1993) est l’avocat le plus connu du petit écran américain, toujours occupé à défendre des gens accusés à tort. «Le nom de son héros est devenu une référence dans le langage courant pour désigner un avocat qui fait des miracles dans un tribunal et se dévoue corps et âme à son client», remarque Marjolaine Boutet, auteure du livre Les séries télé pour les nuls (Éditions First, 2009).

General Hospital, un soap américain, se distingue des autres divertissements à l’eau de rose du fait qu’il se déroule dans un milieu hospitalier d’une ville fictive appelée Port Charles. Il est diffusé à ABC depuis… 1963!

The Mary Tyler Moore Show (CBS, 1970-1977) est la première sitcom américaine à mettre en scène une femme de carrière célibataire, et heureuse de l’être. «Elle fut unanimement saluée par la critique et est encore reconnue aujourd’hui comme une des meilleures séries américaines de tous les temps», souligne le livre Les séries télé pour les nuls (Éditions First, 2009).

M*A*S*H est un feuilleton comique mettant en scène des soldats américains affectés à un hôpital militaire mobile pendant la guerre de Corée. Cette série a été l’un des grands succès de CBS, de 1972 à 1983. Très cabotin, son humour critique la hiérarchie militaire. Le dernier épisode, présenté le 28 février 1983, a battu les records de cotes d’écoute de l’époque : 105 millions d’Américains, sur une population totale de 233 millions, étaient scotchés à leur téléviseur.

Du tac au tac (Radio-Canada, 1976-1982) raconte le quotidien d’une agence artistique de Montréal qui se spécialise dans les domaines de la publicité, du théâtre et du spectacle. Les personnages sont attachants, notamment le burlesque comptable Mario Duquette. L’agence reçoit des artistes, recrute des collaborateurs, autant de prétextes à des péripéties excentriques.

Chez Denise (Radio-Canada, 1979-1982), c’est le nom du restaurant de Denise Dussault (Denise Filiatrault), qui est le théâtre de multiples intrigues cocasses. Le voisin, le coiffeur Christian Lalancette (André Montmorency), semble passer plus de temps à blaguer avec les employés de Denise qu’à s’occuper de son propre commerce…

Monsieur le ministre (Radio-Canada, 1982-1986) montre l’envers du décor politique : les défis de l’exercice du pouvoir, les relations parfois tendues avec les fonctionnaires et le personnel politique, et surtout la conciliation travail-famille – eh oui, c’était déjà une préoccupation à l’époque. D’autant plus que le personnage principal est ministre de la Famille!

Désormais célèbre, Lance et compte (Radio-Canada, 1986-1989; TQS, 2001; Réseau TVA, 2004, 2006 et 2009) narre les aventures et déboires d’une équipe de hockey fictive, le National de Québec : repêchages, entraînements, championnats nationaux et internationaux, amitiés, conflits et trahisons, sans oublier les histoires d’amour et de «couchette».

Scoop (Radio-Canada, 1991-1995) bat au rythme effréné d’un journal quotidien, L’Express. La série est axée sur l’amour entre un jeune journaliste et la fille du propriétaire du journal, aussi journaliste; deux reporteurs qui n’ont pas froid aux yeux. Les cotes d’écoute ont atteint deux millions de téléspectateurs par semaine.

ER (Urgences en français, diffusée par NBC de 1994 à 2009) demeure la série médicale la plus connue dans le monde. Particularité : c’est la seule série américaine du genre médical créée par un médecin devenu romancier, Michael Crichton. Les situations sont réalistes et les personnages s’expriment dans le langage naturel des professionnels de la santé, de sorte que les téléspectateurs doivent faire un effort d’adaptation.

Le téléroman Virginie est diffusé par Radio-Canada depuis 1996, un record de longévité dans l’histoire de la télévision québécoise. À ses débuts, le feuilleton présente les péripéties d’une jeune enseignante dans une école secondaire. Les classes sont turbulentes, les collègues vivent des hauts et des bas… et même les Virginie changent de visage! Ce «télé-marathon» prendra fin en décembre 2010.

Dans Fortier (Réseau TVA, 2000-2004), Anne Fortier (Sophie Laurin) est psychologue à la section anti-sociopathes d’un service de police fictif, la Sûreté nationale. «Le mystère Fortier, c’était sa névrose. Parce qu’Anne Fortier, c’était une névrosée, une malade. Mais une malade capable de fonctionner parfaitement dans un milieu de travail», a déclaré Fabienne Larouche, scénariste de Fortier.

La série Minuit, le soir (Radio-Canada, 2005-2007) présente les aventures de trois portiers de bar, à la fois tendres et machos; des hommes complexes et pleins d’humanité. Leur travail n’est pas facile, notamment lorsqu’ils sont aux prises avec des vendeurs de drogue de la mafia.

The Office (NBC, depuis 2005), adaptation américaine d’une série britannique du même nom, est filmée comme un documentaire pour accentuer le réalisme des situations. Le bureau en question : une entreprise de vente de papier en Pennsylvanie. Au programme : patrons incompétents, rivalités, promotions, congédiements, harcèlement, délation, procrastination, zèle, dépression, amours au bureau, etc.

Mad Men, diffusée par AMC depuis 2007, se déroule dans une petite agence de pub new-yorkaise au début des années 1960. Cette série de grande qualité, qui éblouit les critiques de cinéma, crée un univers hyperréaliste, aussi sophistiqué que peut l’être le monde de la publicité. Et le contexte social de l’époque est très bien rendu.