Un ancien patron trop bavard

Votre futur employeur souhaite communiquer avec votre ancien supérieur pour obtenir des références. Ce dernier peut-il tout révéler à votre sujet?

La loi encadre ce que votre ex-employeur peut révéler ou non lorsqu’il donne des références. Il en revient toutefois à vous de vous assurer qu’il respecte les règles.

Vie privée

Avant de donner des références, votre ancien employeur doit toujours s’assurer que vous avez autorisé par écrit votre futur employeur à obtenir ces informations. «Autrement, il contreviendrait à la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé», affirme Louise Laplante, avocate spécialisée en droit de l’emploi et du travail et associée principale chez Ogilvy Renault.

Même avec cette autorisation, un ancien employeur n’a pas le droit de tout dire. «Il doit s’en tenir aux faits concernant le rendement et le comportement au travail», soutient Stéphanie Morin, conseillère en ressources humaines agréée et présidente de Véripass, une entreprise spécialisée en vérification des antécédents. « Tout ce qui a trait à l’origine ethnique ou nationale, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, l’état civil, la religion, l’âge, les convictions politiques, la langue, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap est donc automatiquement exclu, » ajoute-t-elle.

Diffamation

Lorsque vous n’obtenez pas un emploi, la loi vous permet d’exiger les motifs du rejet de votre candidature. «Si on vous dit que c’est parce que vous avez de mauvaises références, vous avez le droit de voir votre dossier de candidature, souligne Mme Morin. Dans le cas où les informations données par l’ancien employeur sont fausses, vous pouvez le poursuivre en diffamation.»