Aujourd’hui, Jobboom vous présente une profession recherchée en ce moment au Québec, celle de courtier immobilier résidentiel. Adrien Dauxais, qui exerce ce métier depuis plus de 3 ans, nous parle de son métier dans les moindres détails.
Jobboom : En quoi consiste le métier de courtier immobilier résidentiel?
Adrien Dauxais : Le métier de courtier immobilier résidentiel se divise en deux catégories.
Les courtiers inscripteurs, qui ont pour tâche de vendre ou louer des propriétés. Ils feront la mise en marché, la publicité et s’occuperont des visites, en plus d’agir comme représentant auprès des vendeurs dans la transaction immobilière. Puis, il y a les courtiers collaborateurs, un peu moins connus du grand public. Ceux-ci accompagnent les acheteurs dans l’acquisition d’une nouvelle propriété. Ils proposent des biens qui correspondent aux critères de leurs clients, ils font des analyses de marché pour s’assurer que ses clients achèteront au juste prix et ils représentent les acheteurs dans le cadre d’une transaction immobilière.
Jobboom : Quelles sont les compétences primordiales pour exercer le métier de courtier Immobilier résidentiel?
Adrien Dauxais : La détermination est la qualité numéro un pour entreprendre une longue carrière en tant que courtier immobilier résidentiel. Les 3 premières années sont déterminantes puisque 80 % des courtiers juniors abandonnent avant d’avoir complété 3 ans de pratique. Il faut être capable de s’accrocher! La rigueur, l’organisation, l’entregent et la diplomatie sont également des qualités nécessaires dans ce métier.
Jobboom : Quels sont les traits de personnalité particulièrement utiles à un courtier immobilier résidentiel?
Adrien Dauxais : Contrairement à un représentant des ventes, le courtier immobilier résidentiel doit être en mesure de « se vendre ». Nombreux sont les courtiers qui proposent les mêmes services. C’est pourquoi il faut être capable de sortir du lot et être attrayant aux yeux des acheteurs ou vendeurs, question de les attirer comme futurs clients. Avoir une attitude positive est en général un gage de réussite.
Jobboom : Quels sont les principaux challenges à surmonter en tant que courtier immobilier résidentiel?
Adrien Dauxais : Les montagnes russes émotionnelles et financières! Le métier de courtier immobilier peut apporter des moments d’euphorie lors d’une vente, mais aussi de longues périodes plus tranquilles. Le salaire s’obtient uniquement par les commissions obtenues sur les ventes effectuées, donc de manière aléatoire selon le nombre de ventes complétées dans une année. Cependant, que nous fassions des ventes ou non, nous avons toujours des charges mensuelles à payer (frais d’agence, frais de transactions, assurances, CIGM,…). Un courtier immobilier doit maîtriser ses finances pour ne pas se retrouver la tête sous le sable!
Jobboom : A quoi ressemble une journée type?
Adrien Dauxais : Bien que je sois travailleur autonome, un courtier immobilier doit tout de même avoir des horaires stables dans sa journée. Le matin est propice pour faire de la prospection ou de l’administration (remplir des contrats, mettre à jour des documents, répondre aux sollicitations, etc…). Les après-midis et les soirées sont souvent dédiés aux visites, qu’elles soient pour nous permettre d’obtenir de nouvelles inscriptions ou encore pour faire visiter des acheteurs. Il ne faut pas oublier que les courtiers travaillent surtout quand le reste de la population ne travaille pas. Il se peut que les fins de semaine soient également très animées.
Jobboom : Quelles sont les possibilités d’avancement et les carrières vers lesquelles un courtier immobilier résidentiel pourrait facilement se transférer?
Adrien Dauxais : Autrefois, les courtiers immobiliers résidentiels, hypothécaires et commerciaux avaient le même permis de travail. Aujourd’hui, les 3 secteurs d’activité demandent des permis distincts. Mais il demeure assez facile de passer d’une profession à une autre, moyennant quelques mois de formation seulement. Après un certain nombre d’années de pratique, un courtier peut décider de devenir directeur d’agence, mais se doit de compléter la formation : « Dirigeant d’agence » donnée, notamment, au Collège de l’immobilier du Québec.
Jobboom : Quelles études peut-on suivre pour devenir courtier immobilier résidentiel?
Adrien Dauxais : Un AEC en Courtage immobilier résidentiel suffit. C’est une formation qui comprend 12 cours et qui dure un an. La formation peut se compléter en classe ou encore à distance, sur le web, et se donne en français ou en anglais. Chacun se doit de passer l’examen de certification en courtage immobilier résidentiel reconnu par l’OACIQ afin de pouvoir exercer ce métier.
Jobboom : Peut-on apprendre ce métier par soi-même?
Adrien Dauxais : Bien que les aptitudes de vente puissent s’acquérir de manière autodidacte, il n’est pas possible d’apprendre et d’exercer ce métier sans compléter l’AEC dont nous venons de parler.
Jobboom : Avez-vous des conseils pour les personnes qui seraient intéressées par le métier de courtier immobilier résidentiel?
Adrien Dauxais : Oui, premièrement : « tout seul, tu peux aller plus vite mais à plusieurs, tu vas plus loin! » Il faut savoir s’entourer de personnes de confiance. Les courtiers travaillent ensemble et collaborent à tous les jours. Dans les premières années, il est important de trouver des partenaires d’affaires avec qui vous allez travailler (banques, courtier hypothécaire, inspecteurs, notaires, entrepreneurs généraux, etc…). La fidélité est souvent récompensée. Ensuite, trouver un secteur d’activité! Je vois souvent des courtiers qui ont des propriétés à vendre dans des zones ou villes éloignées, des locations dans des fourchettes de prix très différentes. Il est préférable de choisir un secteur géographique spécifique, par exemple la vieille ville de Québec, et de s’y consacrer à 100 %. Vous pouvez également choisir de vous spécialiser et décider de travailler avec un type de clientèle précis. Vous serez alors vu comme le courtier spécialiste de « x » et les références deviendront nombreuses en peu de temps. Finalement, n’oubliez jamais que chaque personne que vous rencontrez peut devenir une opportunité de travail dans un futur rapproché ou éloigné.
Jobboom : Avez-vous une anecdote de travail marquante à partager avec nous?
Adrien Dauxais : Un jour, un couple s’est présenté à une visite libre pour l’un de mes appartements à vendre. Ils ont apprécié l’appartement mais pas assez pour faire une offre. Ils étaient très sympathiques, j’ai pris leurs coordonnées et je leur ai proposé mon aide. 3 mois plus tard, après leur avoir fait visiter quelques propriétés, je complétais la plus grosse transaction de ma carrière grâce à ce couple!
Jobboom : Est-ce qu’exercer ce métier vous rend heureux?
Adrien Dauxais : Définitivement, oui! Je crois que lorsqu’on goûte au métier de courtier immobilier et que l’on comprend les secrets de la réussite, on peut difficilement faire autre chose!
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