L’augmentation démographique dans les Laurentides et Lanaudière bat des records. Une bonne nouvelle pour les diplômés de la formation professionnelle et collégiale.
La pénurie de personnel en santé met de la pression sur les programmes professionnels et techniques dans les Laurentides et Lanaudière. La croissance démographique y concourt beaucoup. Cela a aussi un effet sur la construction résidentielle. «En charpenterie-menuiserie, on diplôme 24 finissants par année et le taux de placement est de 80 %. La majorité des élèves proviennent de Sainte-Agathe ou de Mont-Tremblant et trouvent ensuite du travail dans la région», indique Manon Duchesne, conseillère en formation scolaire au Centre de formation professionnelle (CFP) des Sommets.
La vitalité de la construction et de l’immobilier est telle qu’un nouveau programme, Arpentage-topographie, a vu le jour au Centre en 2009. Les deux premières cohortes de diplômés, soit 18 personnes, occupaient tous un emploi en 2011. En fait, 17 travaillaient déjà pendant leur formation.
Même phénomène avec les formations Horticulture et jardinerie ainsi que Réalisation d’aménagements paysagers du CFP L’Horizon, à Mont-Tremblant. «Les employeurs embauchent des étudiants avant même qu’ils aient fini leur formation, observe Manon Duchesne. Sans diplôme, ils apprennent le reste sur le terrain.»
Sur le front manufacturier
Pour des salaires élevés et des emplois béton dans la région, rien de mieux que l’aéronautique. Pratt & Whitney Canada a inauguré en mai dernier son Centre aéronautique à l’Aéroport international Montréal-Mirabel, alors que Bell Helicopter et Bombardier ont des carnets de commandes remplis.
Le Cégep de Saint-Jérôme offre le programme Techniques de transformation des matériaux composites. Ces matériaux sont utilisés dans les appareils de la CSeries de Bombardier. «Les 13 diplômés de mai 2011 ne suffisent pas à la demande de main-d’œuvre des employeurs», déclare Mélisa Di Méo, conseillère en information scolaire et professionnelle de l’établissement.