Mines et métallurgie: le bon filon

Pour consulter le guide Carrières d’Avenir 2018, cliquez ici.

Les métaux sont convoités à travers le monde, principalement par les pays émergents comme l’Inde et la Chine. La demande fait grimper le prix de vente du minerai et stimule le développement des mines au Québec ainsi que l’industrie de la métallurgie, en pleine ébullition.

Découvrez l’édition 2014 du guide
Les carrières d’avenir.

Emploi

Malgré un récent ralentissement de la demande, l’industrie minière québécoise a de beaux jours devant elle, estime Michel Bélanger, directeur du Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines (CSMO Mines). «C’est un secteur qui accuse une croissance constante, car les besoins en métaux se font sentir à travers la planète», explique-t-il.

«L’or, le fer, le zinc et le cuivre connaissent présentement un essor au Québec, tandis que le diamant est en plein développement», ajoute Jean Matuszewki, économiste et président de la firme de recherche économique E&B Data. ArcelorMittal prévoyait, par exemple, doubler sa production de minerai de fer dans son complexe minier de Mont-Wright, situé dans le Nord-du-Québec. La compagnie comptait ainsi créer 900 nouveaux postes entre 2011 et 2014.

Dans les dix prochaines années, le nombre de mines en activité devrait passer de 26 à 45, selon les prévisions du CSMO Mines. Le secteur minier est l’un de ceux où la hausse des effectifs sera probablement la plus forte au Québec, avance Michel Bélanger. Entre 2012 et 2021, l’industrie devrait embaucher plus de 18 000 travailleurs dans les mines, dont la moitié pourrait entrer en fonction d’ici 2016. De ce nombre, 10 000 postes seront à pourvoir à cause des départs à la retraite et du roulement de personnel.

Dans le secteur de la métallurgie, les emplois ne manquent pas pour les diplômés et les travailleurs qualifiés, selon Josée Rainville, coordonnatrice des communications au Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec (CSMO Métallurgie). «Cela s’explique par le fait que le secteur développe actuellement de nouveaux marchés, par exemple la création de produits innovants à partir d’aluminium. De plus, les départs à la retraite laisseront des milliers de postes vacants dans les prochaines années», dit-elle.

Relève

D’ici 2017, 30 % des travailleurs du secteur minier partiront à la retraite, le quart des employés étant âgés de plus de 50 ans1. Cela représente près de 3 000 emplois à pourvoir. «Il y a un besoin pressant de relève, affirme Michel Bélanger. Or le secteur minier recherche des diplômés qui désirent faire carrière dans l’industrie, s’y impliquer et gravir les échelons.»

«Le secteur de la métallurgie fait aussi face à une pénurie de main-d’œuvre liée aux départs à la retraite, qui se poursuivront au moins jusqu’en 2016», indique Josée Rainville. Déjà en 2008, l’âge moyen des employés dans l’industrie était estimé à 50 ans, selon les statistiques du CSMO Métallurgie. À la fin de 2012, au moment d’écrire ces lignes, les entreprises Rio Tinto Alcan, Xstrata et ArcelorMittal étaient en plein recrutement.

Portrait statistique

Au Québec, 26 mines embauchent 11 000 travailleurs, dont 75 % participent à l’extraction du minerai et 25 % à l’exploration ainsi qu’aux études préalables2. Dans les mines, sept employés sur dix ont un diplôme professionnel. Les autres sont issus du cégep et de l’université. En plus des postes dans les mines, il faut compter plus de 20 000 emplois indirects générés par l’industrie dans le réseau des fournisseurs de biens et services3.

Le secteur de la métallurgie compte 129 établissements au Québec et embauche 30 000 personnes. Parmi ceux-ci, 60 % sont diplômés du secondaire et de la formation professionnelle, 25 % du collégial et 10 % de l’université4. Les leaders mondiaux Rio Tinto Alcan, ArcelorMittal, Xstrata et Alcoa offrent 75 % des emplois. 10/12

Où travailler?

Dans le domaine des mines, 80 % des emplois sont répartis entre les régions de la Côte-Nord, du Nord-du-Québec et de l’Abitibi-Témiscamingue.

Les emplois en métallurgie se trouvent, en ordre d’importance, en Montérégie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et dans les régions de Montréal et de Laval.

1. et 2. CSMO Mines.
3. Deloitte et E&B Data. Impacts économiques et fiscaux des sociétés minières au Québec, 2012.
4. CSMO Métallurgie.

Formations gagnantes

  • Extraction de minerai
  • Ferblanterie-tôlerie
  • Forage et dynamitage
  • Génie minier
  • Soudage-montage
  • Technologie minérale (exploitation)

 

Recherchés

  • Électriciens industriels
  • Foreurs
  • Géologues
  • Ingénieurs en génie mécanique
  • Ingénieurs en génie minier
  • Mécaniciens de machinerie lourde
  • Mécaniciens industriels
  • Opérateurs de machinerie lourde
  • Opérateurs de machines dans le traitement du minerai
  • Techniciens miniers

Pour aller plus loin

Association de l’exploration minière du Québec
Association minière du Québec
Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec
Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines