Ils chôment davantage que leurs parents au même âge.
Les Canadiens de 15 à 24 ans n’ont pas la vie facile. Leur taux de chômage était de 14 % en 2012, soit deux fois celui du reste de la population. Et les «chanceux» qui travaillent sont plus pauvres que leurs parents au même âge. Les jeunes hommes employés à temps plein ont vu leur salaire diminuer de 13 % par rapport à 1981 et les jeunes femmes, de 8 %.
Mais, de plus en plus, l’emploi des jeunes se conjugue au temps… partiel. Les jeunes qui n’étaient pas aux études à temps plein ont vu leur taux d’emploi à temps plein chuter de 72 % à 57 % chez les hommes et de 58 % à 46 % chez les femmes.
Notre relève peut toutefois se consoler en tournant les yeux vers l’étranger. Dans l’ensemble des pays développés, le taux de chômage des 15-24 ans est plutôt de 18 %. Si on ajoute le taux de découragement, c’est-à-dire la portion de désespérés qui ne cherchent même plus de travail, la part des sans-emploi atteint 21 %. L’Organisation de coopération et de développement économiques prévoit même d’ici peu un taux de chômage au-dessus de 60 % pour les jeunes grecs, de 55 % pour leurs homologues espagnols et de plus de 40 % pour la jeunesse italienne.
Qui osera encore affirmer que les jeunes d’aujourd’hui ont tout cuit dans le bec?
Sources : Statistique Canada, Organisation internationale du travail