Les centres collégiaux de transfert de technologie : de l’aide à l’innovation pour les PME

Bien des PME manquent de ressources pour investir dans la recherche et le développement. Mais elles peuvent tout de même innover, grâce aux CCTT.

Les experts du Centre spécialisé de technologie physique du Québec, du Cégep de La Pocatière, ont aidé la Boulangerie St-Donat à automatiser sa production de pets-de-sœur, une pâtisserie typiquement québécoise. «Ils ont visité notre usine pour comprendre nos besoins, puis nous ont invités à tester leurs prototypes dans leurs locaux, se rappelle Guillaume St-Amour, président de cette PME de Lanaudière. Enfin, ils ont installé cet équipement chez nous, puis ont formé nos employés à s’en servir.» Le Centre de développement des composites du Québec, affilié au Cégep de Saint-Jérôme, aide notamment les manufacturiers à trouver la cause de leurs problèmes de production. «Nous examinons attentivement leurs procédés pour découvrir les étapes moins bien réalisées et suggérer des correctifs, comme de la formation ou de nouveaux équipements», dit Pierre Labelle, ing., directeur des opérations.

Enfin, l’Institut international de logistique de Montréal (IILM), affilié au Cégep André-Laurendeau, est venu en aide à une compagnie de jouets qui avait de sérieux problèmes d’entreposage. «Cette PME produit toute l’année, mais écoule ses stocks presque exclusivement à Noël, explique Luce Laporte, directrice adjointe, projets et développement des affaires de l’IILM. Nous examinons avec elle la possibilité d’utiliser des emballages spéciaux pour mieux empiler les jouets et gagner de l’espace, ou de négocier avec ses acheteurs, pour qu’ils entreposent eux-mêmes ces jouets en échange d’un rabais.»

Formation, soutien et recherche appliquée

On le voit : l’aide des CCTT inclut autant le développement de nouveaux équipements que du soutien technique et de la formation.

Avant de soutenir une PME, les gens d’un CCTT visitent ses installations, pour comprendre ses difficultés et s’assurer de pouvoir y remédier. Si c’est le cas, un contrat est signé. Ce document précise notamment le coût de cette aide et à qui appartiendront – le cas échéant – les technologies développées : la PME ou le CCTT. Et si un centre collégial ne peut pas aider une entreprise? Il pourra toujours la diriger vers un autre CCTT (sur les 40 qui existent) qui en est capable!

Pour en savoir plus : www.reseautranstech.qc.ca