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Le flou autour des stages non rémunérés

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Selon cet article, jusqu’à 300 000 personnes travailleraient gratuitement pour des entreprises, parfois parmi les plus prospères du pays.

Ces postes, présentés comme des «stages non rémunérés», attirent beaucoup de jeunes diplômés à la recherche d’une première expérience de travail et de références, espérant que ce mandat débouche sur un emploi en bonne et due forme.

Cette pratique, qui s’est beaucoup répandue dans la foulée de la crise économique de 2008, est de plus en plus dénoncée, et avec raison; selon certaines interprétations, elle serait carrément illégale (ou du moins dans une méchante zone grise).

Comprendre qu’on ne parle pas ici de stages crédités et évalués réalisés dans le cadre d’un programme scolaire. Selon la Commission des normes du travail, la réglementation sur le salaire minimum ne s’applique pas à ces stagiaires, pas plus qu’à un étudiant employé dans un organisme à but non lucratif.

La loi ne dit toutefois rien sur ceux qui effectuent un stage non rémunéré dans une entreprise en dehors d’un cursus scolaire (après l’obtention de leur diplôme, par exemple). Ce qui veut donc dire qu’ils devraient, en principe, être rémunérés pour leur travail. D’autant plus qu’ils ne sont pas couverts par la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (ni par aucune loi sur le travail, en fait).

Il y a quelques années, un avocat en droit du travail de Toronto évaluait que 95 % des stages non rémunérés en Ontario étaient «probablement illégaux», puisque le travail effectué serait autrement fait par un employé payé. Mais comme aucune province ne possède de lois claires à propos des stages non rémunérés, plusieurs jeunes diplômés acceptent cette situation comme un état de fait, et plusieurs employeurs offrent ce type de postes sans se poser de question sur leur validité.

Il ne faut tout de même pas mettre tous les types de travail non rémunéré dans le même panier; le bénévolat a tout de même une grande valeur dans un cheminement professionnel. Mais tant qu’à ne pas être payé, aussi bien donner son temps à un organisme qui nous tient à coeur et qui correspond à nos valeurs!

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Simon Granger

Simon Granger se spécialise dans la création et la gestion de contenu Web, et en développement de stratégies éditoriales numériques.