La reconnaissance des diplômes en France

Toutes les catégories professionnelles ne sont pas égales face à l’émigration en France. Certaines sont reconnues, d’autres non.

Rassurez-vous : même si les systèmes scolaires sont différents, vos diplômes sont valables en France. «Il existe un accord franco-québécois sur la reconnaissance mutuelle des diplômes et la validation des études», affirme Danielle Staraci, conseillère en emploi à l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, section Canada (OFII).

Si votre employeur exige une preuve d’équivalence, vous devrez obtenir une attestation de comparabilité auprès du centre European Network of Information Centres – National Academic Recognition Information Centres (ENIC-NARIC France), qui gère la reconnaissance des diplômes étrangers.

Une mobilité facilitée

Par contre, l’exercice de certaines professions est réglementé en France comme au Québec. En 2008, une entente sur la mobilité de la main d’œuvre a été signée pour favoriser l’exercice de ces métiers. Par exemple, les ingénieurs, les architectes, les comptables agréés ou certains métiers de la construction peuvent travailler en France en conservant leur titre professionnel. D’autres professionnels, comme les devront attendre plus longement pour que cette convention devienne effective.

Secteur à éviter et à privilégier

«La fonction publique est réservée aux travailleurs français, sauf pour des contrats définis dans le temps», explique Delphine Chamard, conseillère en emploi à l’OFII. Et, avec plus de deux millions de chômeurs, la concurrence pour trouver un emploi peut être rude, une tendance qui n’a rien de conjoncturelle. «Les secteurs les plus accessibles pour des travailleurs étrangers sont l’hôtellerie, le tourisme, l’informatique, l’industrie des jeux vidéo», explique Lise Chabot, directrice des programmes de l’Office franco-québécois pour la jeunesse, section Québec. D’après elle, les travailleurs des métiers de la communication, de l’événementiel, du développement touristique ou des métiers d’art peuvent plus facilement changer de pays. «Les employeurs peuvent leur confier des contrats de travail à durée déterminée, le temps de leur mission. Ils sont donc plus faciles à obtenir que des embauches à durée indéterminée et se prêtent tout particulièrement à un premier emploi à l’étranger», explique-t-elle.