L’emploi en construction et bâtiment au Québec en 2014

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Au Québec, un emploi sur vingt est dans le secteur de la construction, un moteur de l’économie. Malgré un léger ralentissement de l’activité en 2013, principalement dans les domaines minier et des infrastructures publiques, les perspectives d’emploi sont bonnes pour les prochaines années.

L’activité a légèrement ralenti en 2013 dans le secteur de la construction. Plusieurs facteurs sont en cause, dont la baisse du prix des matières premières pour le sous-secteur minier et la diminution des investissements du gouvernement provincial dans le sous-secteur des infrastructures publiques. La Commission de la construction du Québec (CCQ) ­prévoyait une baisse de 5,5 % du nombre d’heures travaillées en 2013. «Il s’agit davantage d’un réajustement après plusieurs années de forte activité et une année 2012 record», tempère Jean-Philippe Cliche, économiste à l’Association de la construction du Québec.

Les perspectives d’emploi restent très bonnes. «On aura besoin de 11 000 nouveaux travailleurs par an d’ici 2016, tous secteurs confondus», souligne Patricia Carvajal, économiste à la CCQ. Après une année 2013 difficile, c’est le sous-secteur de l’exploitation minière qui pourrait connaître la plus forte embellie dans les prochaines années, à la suite du démarrage de plusieurs projets d’envergure comme la mine de fer Fire Lake North, près de Fermont, ou l’expansion de la mine Niobec, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le secteur institutionnel devrait aussi se maintenir. «Par exemple, de nombreuses écoles sont dans un état de désuétude inquiétant. Il faut faire les travaux de réparation et d’entretien», illustre Jean-Philippe Cliche.

Où travailler?

Les emplois sont concentrés dans les agglomérations de Montréal et de Québec, où il y a de nombreux chantiers résidentiels, industriels et d’infrastructures publiques d’envergure (ponts, routes, hôpitaux). Des postes – difficiles mais rémunérateurs – sont aussi souvent disponibles en régions éloignées, notamment sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec.

Des régions qui recrutent

Relève

Le domaine connaît un fort taux de roulement. «Chaque année, un employé sur huit quitte le secteur», dit Jean-Philippe Cliche. La nature exigeante du travail, physique et à l’extérieur, explique en grande partie ce phénomène. Le reste est dû aux départs à la retraite. Au cours de la dernière décennie, environ 2 500 travailleurs ont pris leur retraite chaque année.

La moyenne d’âge des travailleurs s’élève à près de 39 ans, mais certains corps de métiers sont affectés par le vieillissement de leur effectif. C’est notamment le cas des grutiers, des mécaniciens de chantier et des mécaniciens de machines lourdes.

Portrait statistique

Le secteur compte environ 25 000 employeurs, qui embauchaient 163 000 personnes en 2012. Le plus grand nombre d’employeurs et de travailleurs se trouve dans le secteur commercial, suivi par le résidentiel. L’écrasante majorité des entreprises se compose de très petites structures. Selon la CCQ, 82 % des employeurs embauchent cinq salariés et moins.

Tournée des secteurs

Les secteurs d’emploi à surveiller en 2014


Cet article est tiré du guide Les carrières d’avenir 2014.