L’emploi en chimie, en pétrochimie et en raffinage au Québec en 2014

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Malgré quelques coups durs, comme la fermeture de la raffinerie Shell en 2010, le secteur de la chimie, de la pétrochimie et du raffinage n’est pas mort. À preuve, il génère des revenus de 23,2 milliards de dollars par année, la meilleure performance de tout le secteur manufacturier au Québec.

Le secteur de la chimie, de la pétrochimie et du raffinage a créé 1 600 emplois entre 2004 et 2011, selon les données de CoeffiScience, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la chimie, pétrochimie, raffinage et gaz. Un dynamisme qui s’explique, entre autres, par la vigueur du créneau de la chimie, affirme Guillaume Legendre, directeur général. «Près de 96 % des produits manufacturés ont subi une transformation chimique, que ce soit le tissu avec lequel on fabrique nos vêtements ou les aliments que nous mangeons.»

La demande de main-d’œuvre semble durer encore aujourd’hui, constate-t-on à l’Institut des procédés industriels du Collège de Maisonneuve, à Montréal. «En 2013, nous avons diplômé une soixantaine de finissants en techniques de procédés chimiques et nous avons recensé environ 200 emplois disponibles», dit Éric Larivée, conseiller pédagogique. La fabrication de nettoyants, de cosmétiques et de produits écologiques figure parmi les sous-secteurs les plus dynamiques.

La tendance devrait se maintenir au cours des prochaines années. En effet, selon un sondage mené par CoeffiScience auprès de 77 entreprises du secteur, 38 % d’entre elles prévoyaient embaucher en 2014 et ainsi créer 147 emplois. Les techniciens en procédés chimiques ou en procédés industriels, les vendeurs d’équipement spécialisé et les techniciens en laboratoire sont parmi les plus recherchés.

L’avenir semble aussi prometteur à plus long terme, puisque plusieurs projets sont sur la table à dessin, par exemple l’implantation de l’usine de production d’engrais d’IFFCO à Bécancour d’ici 2017 ou l’ouverture prévue pour 2014 de l’usine de Nemaska Lithium à Salaberry-de-Valleyfield, où sera transformé le minerai utilisé dans les batteries.

Où travailler?

La plupart des emplois se concentrent à Montréal et dans sa périphérie. L’Estrie, le Centre-du-Québec et la Capitale-Nationale abritent aussi des entreprises.

Des régions qui recrutent

Relève

Le vieillissement de la main-d’œuvre créera aussi des ouvertures. «Comme il y a eu une vague d’embauches d’opérateurs dans les années 1980, plusieurs départs à la retraite sont à prévoir. Certaines entreprises devront renouveler jusqu’à 46 % de leur main-d’œuvre», affirme Guillaume Legendre.

Selon les données de CoeffiScience, le nombre d’employés de plus de 55 ans a doublé entre 1990 et 2011, passant de 6 % à 12 %. À l’inverse, la proportion des 15 à 24 ans est passée de 30 % à 19 %.

Portrait statistique

Selon les derniers chiffres disponibles, le secteur comptait 16 576 travailleurs en 2011, dont plus de 60 % œuvraient en production. Une vaste majorité des postes se trouvaient dans des PME. En effet, 88 % des 648 entreprises du secteur comptaient moins de 50 employés.

 

Tournée des secteurs

Les secteurs d’emploi à surveiller en 2014


Cet article est tiré du guide Les carrières d’avenir 2014.