Profession : technologue en analyses biomédicales

analyse

Catherine Drolet, technologue en analyses biomédicales à l’Hôpital Sainte-Justine, a un parcours pour le moins original. Après avoir fait trois années d’études en commercialisation de la mode, elle réalise qu’une carrière dans ce domaine ne la comblera pas. Elle se tourne alors vers le cours de technologie en analyses biomédicales offert au Cégep de Shawinigan.

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Technologie d’analyses biomédicales

Rôle et tâches

Le technologue en analyses biomédicales joue un rôle central dans l’établissement d’un diagnostic. Les analyses qu’il effectue, demandées par le médecin, et l’interprétation qu’il fait des résultats obtenus orienteront la thérapie du patient.

En laboratoire, Catherine Drolet peut être appelée à analyser le sang d’un patient, à identifier des infections ou encore à étudier des échantillons de tissus. Elle peut, par exemple, effectuer des tests pour mesurer le taux de sucre ou de cholestérol dans le sang ou encore examiner un tissu pour déterminer s’il s’agit d’une tumeur cancéreuse ou non.

Au quotidien, elle est donc affectée à différentes tâches. «Ce que je préfère, c’est travailler à la banque de sang de l’hôpital. J’analyse le sang du patient et je m’assure que le bon produit sanguin [sang, plasma, etc.] lui soit attribué, explique-t-elle. Quand un malade saigne abondamment, je dois faire vite pour sélectionner les produits appropriés à administrer. Il en va de la vie d’une personne!»

Qualités recherchées

«C’est un métier où il faut pouvoir se concentrer sur une seule chose à la fois tout en faisant plusieurs choses en même temps», souligne Catherine Drolet. En effet, même si les demandes d’analyses affluent de toutes parts, il faut mener à bien chacune d’entre elles.

Minutie et souci du détail hors pair sont également de rigueur, car la moindre erreur peut avoir des conséquences catastrophiques pour la santé d’un patient. Le travail de technologue en analyses biomédicales se fait en équipe. Catherine Drolet côtoie ainsi une trentaine de collègues chaque jour, sans compter les médecins et infirmières avec qui elle est en contact quotidiennement. Elle doit donc être capable de communiquer efficacement avec eux.

Défis et perspectives

«C’est un métier où il fauts’attendre à travailler fort. Dans un laboratoire, on ne chôme pas, explique Nancy Bergeron, professeure au Cégep de Sainte-Foy. Mais malgré la pression, l’exactitude et la précision des analyses sont essentielles.»

Contrairement à d’autres membres de l’équipe médicale, le technologue n’a pas de contact direct avec le patient. Il ne côtoie pas de malade, mais analyse des échantillons. Malgré tout, il est important qu’il garde en tête le côté humain que revêt sa tâche. En effet, le travail qu’il accomplit détermine le traitement qui sera administré à un individu, avec toutes les répercussions, bonnes ou mauvaises, que cela peut avoir sur sa santé.

Un mythe bien ancré est celui que des séries télévisées telles que Les Experts (CSI, en anglais) reflètent la réalité. C’est pourtant loin d’être le cas, et plusieurs jeunes s’inscrivent à ce programme en pensant reproduire les exploits des acteurs, lesquels résolvent un crime sordide en quelques minutes, grâce à des analyses en laboratoire… Beaucoup sont déçus lorsqu’ils réalisent que cela ne correspond pas à la réalité et que les emplois dans le domaine médico-légal sont plutôt rares.

Après avoir pratiqué pendant quelques années, le technologue en milieu hospitalier peut aspirer à un poste d’assistant chef. La restructuration et le regroupement des grands centres hospitaliers multiplient les possibilités d’avancement. 03/07

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les diplômés travaillent en milieu hospitalier, dans les CLSC, les laboratoires de recherche des universités et de différents ministères.
  • On les trouve aussi au service de certaines industries (pharmaceutique, cosmétique, laitière et alimentaire), des cliniques vétérinaires, des laboratoires spécialisés en environnement et en biotechnologies.
  • Beaucoup de laboratoires sont ouverts 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les horaires de travail peuvent donc être de jour, de soir, de nuit et de fin de semaine.

Champs d’intérêt

  • s’intéresse à la santé et au bien-être des personnes
  • aime les sciences et la recherche
  • aime travailler dans un laboratoire
  • aime observer, analyser, chercher, calculer
  • aime manipuler des appareils de précision

Aptitudes

  • facilité pour les sciences (chimie, biologie, physique, math)
  • grandes capacités de concentration et d’analyse
  • forte curiosité, rigueur et méthode
  • sens aigu des responsabilités
  • dextérité et acuité visuelle
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