Métier : préposé aux bénéficiaires

Le travail de Sylvie Gamache, préposée en établissement de santé au Centre de santé et de services sociaux de Montmagny-L’Islet, consiste à apporter de l’aide aux bénéficiaires en perte d’autonomie. «Je suis là pour améliorer leur qualité de vie. Je les aide à se lever, se déplacer, manger, s’habiller, faire leur toilette.» Bref, tous les petits gestes de la vie quotidienne.

Rôle et tâches

Lorsqu’elle arrive sur son lieu de travail, un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), Sylvie commence par demander à la responsable quels sont les bénéficiaires dont elle devra s’occuper dans la journée. «L’étage compte 30 personnes, et on peut m’en confier 5 ou 6, en perte d’autonomie temporaire ou permanente», explique Sylvie.

«J’aide d’abord chaque personne à se lever. Certaines sont paraplégiques et doivent être transférées dans leur chaise roulante à l’aide d’un levier hydraulique. D’autres ont seulement besoin que je sécurise leur sortie du lit pour éviter une mauvaise chute.»

Ensuite, c’est l’heure du déjeuner. «Je conduis à la salle à manger les bénéficiaires encore en pyjama. J’assiste ceux qui ont besoin d’aide pendant le repas, puis je les ramène jusqu’à leur chambre pour la toilette», énumère-t-elle.

Après la toilette, elle aide les bénéficiaires à s’habiller, se coiffer et se raser, le cas échéant. Puis vient l’heure du dîner, et Sylvie procède comme lors du déjeuner. «Dans l’après-midi, je passe du temps avec chaque bénéficiaire, individuellement. Je peux jouer du piano, chanter des chansons, discuter avec eux ou même leur vernir les ongles. C’est mon moment favori», confie Sylvie.

Qualités recherchées

Le préposé doit faire preuve de patience avec les bénéficiaires. «Lorsqu’une personne est encore capable d’accomplir certains gestes, comme boutonner son pyjama, même si elle le fait lentement ou maladroitement, je dois la laisser faire seule afin qu’elle conserve le plus d’autonomie possible», dit-elle. Autre exemple : une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer peut oublier de manger. Pour rafraîchir la mémoire du bénéficiaire, il faut développer des petits trucs. «Je prends une cuillère et je la place dans sa main. Je fais le mouvement de porter la nourriture de l’assiette vers sa bouche. Une fois le mouvement initié, la personne va répéter le geste d’elle-même.»

Le préposé doit aussi avoir une empathie sincère envers les personnes qu’elle aide. «J’aime faire la différence dans la vie des personnes qu’on me confie, comme les inciter à faire un geste par elles-mêmes ou même réussir à les faire rire!» confie Sylvie.

Défis et perspectives

Selon Nathalie Pelletier, enseignante au Centre de formation professionnelle l’Envolée-de-Montmagny, l’un des grands défis pour les préposés est de trouver l’environnement de travail dans lequel ils seront le plus à l’aise. Elle considère cependant que les stages obligatoires dans les établissements de santé durant la formation aident les élèves à mieux se connaître et à découvrir leurs forces. «Un premier stage se fait en CHSLD, un second en médecine et chirurgie et un troisième en psychiatrie ou psychogériatrie. Chacun pourra, selon ses préférences ou ses affinités, trouver la place qui lui convient», dit-elle.

Elle souligne par ailleurs le rôle essentiel que joue le préposé dans le réseau de la santé, un rôle que l’on a parfois tendance à mal connaître. «Bien souvent, c’est lui qui assure le contact le plus étroit et le plus direct avec le bénéficiaire. Il travaille en collaboration avec les infirmières, les autres membres de l’équipe de soins, ainsi que la famille de la personne», précise-t-elle. Un maillon dans la chaîne de l’équipe soignante, qui contribue au bien-être des bénéficiaires. 05/09

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Le diplômé doit s’attendre à travailler sur appel avant d’obtenir un poste à temps plein dans un établissement de santé.
  • Le préposé peut travailler selon des horaires variables, de jour, de soir, de nuit et de fin de semaine, selon ses disponibilités et les besoins du service.
  • Il peut être appelé à faire des heures supplémentaires.
  • Il travaille dans des hôpitaux, des centres de réadaptation, des CHSLD, des résidences privées, etc.
  • Cette formation peut également être utile pour ceux qui souhaitent ouvrir une résidence d’hébergement privée.

Champs d’intérêt

  • aime prendre soin des autres (contact physique)
  • aime se sentir utile et responsable des personnes
  • aime travailler en milieu hospitalier

Aptitudes

  • dévouement et sens des responsabilités
  • grandes capacités d’écoute, de respect et de compassion
  • patience, force et résistance (physique et émotionnelle)
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