Les défis d’un poste par intérim

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Un gestionnaire doit quitter temporairement son emploi pour des raisons de santé. Qui le remplacera jusqu’à son retour? Quelle attitude adopter en tant qu’intérimaire?

Selon Isabelle Bédard, présidente de CIB Développement organisationnel et conseillère en ressources humaines agréée (CRHA), les entreprises respectent rarement un processus d’embauche en bonne et due forme pour nommer un remplaçant. «Un intérim, c’est une situation temporaire qui est souvent mal gérée. Les gens sont pris de court; ça arrive sans prévenir!»

Comment choisit-on le remplaçant?

«La personne désignée pour remplacer un gestionnaire, par exemple, est souvent un adjoint qui a l’habitude de le remplacer à l’occasion et connaît bien les dossiers», poursuit-elle.

Mais si la direction a manqué de transparence dans le processus de sélection de l’intérimaire, cela peut créer de la frustration, de la démotivation et de la résistance au changement au sein du groupe d’employés… tout en plaçant l’intérimaire dans une fâcheuse position, coincé entre ses collègues et ses patrons. «Les employeurs devraient communiquer clairement les raisons qui ont motivé leur choix et indiquer comment la transition va se dérouler.»

Combien de temps dure un intérim?

Les postes par intérim ont souvent mauvaise réputation : c’est qu’on connaît rarement la date de début et de fin de mandat. «Dans le cas d’un congé de maternité, c’est facile, mais pour un congé de maladie, on avance souvent à tâtons», indique Mme Bédard. Le départ est généralement subi et il peut être difficile de prévoir la date de retour; le remplacement peut se prolonger sur une longue période.

Dans un tel contexte, l’intérimaire aura du mal à réellement s’investir dans ses tâches. Il fera de son mieux au quotidien, mais ne sachant pas jusqu’à quand il doit remplir le mandat, ses efforts seront plutôt axés vers le suivi des dossiers et éteindre des feux… Cette situation peut finir par être frustrante. «Pour garder sa motivation tout au long du mandat, il faut tâcher de garder en tête que cette situation est temporaire… et qu’on rend service!», estime la spécialiste.

L’idéal est une transition en douceur, dans la continuité. Demandez-vous : «Qu’est-ce que la personne qui était en poste ferait à ma place dans ces circonstances?». Ceci pourrait vous mettre sur la bonne piste.