Profession : ingénieur métallurgiste

Photo : Association minière du Québec

Dans une usine de concentration du minerai, l’ingénieur métallurgiste représente LA référence pour comprendre les procédés de production.

Dominique Girard occupe ce poste à l’usine de la mine LaRonde du producteur d’or Agnico-Eagle, située à Preissac, en Abitibi-Témiscamingue. Son travail consiste à développer les procédés visant à concentrer les métaux extraits du sol et à améliorer leur performance. «Je détermine notamment le choix des équipements et des instruments à utiliser pour contrôler les procédés comme le broyage et la lixiviation.»

En cours de production, des centaines d’instruments contrôlent, notamment, la température de la pulpe et le pH des réactifs dans les réservoirs de l’usine. Tout est informatisé et Dominique scrute les données à l’ordinateur. S’il y a un problème, il doit en trouver la source et rectifier le tir. «Par exemple, un rejet élevé de métal peut être causé par une sonde de pH défectueuse que l’électricien pourra réparer.» Une fois par jour, il analyse les performances de l’usine en ce qui a trait, par exemple, à la teneur en métal du minerai récolté, et chaque mois, il rédige un rapport.

Ma motivation

«J’aime résoudre des problèmes, souligne Dominique. Mon travail a des répercussions concrètes sur la performance de l’usine, comme une augmentation du taux de récupération du métal. On peut chiffrer ces retombées. C’est très valorisant.»

L’ingénieur apprécie aussi la variété des champs d’expertise de sa profession. «Je touche à des concepts mécaniques, électriques, chimiques et physiques.» Échanger avec ses collègues, dont les techniciens et les opérateurs, est également un aspect agréable de la profession. «Sans eux, je n’irais pas bien loin. Environ 80 % des solutions à un problème proviennent d’un travail d’équipe.»

Mon conseil

Selon Dominique, la rigueur, l’esprit d’analyse et le sens des responsabilités sont indispensables à l’ingénieur métallurgiste. «Il faut aimer aller au fond des choses. Vouloir prendre en main le problème, le décortiquer et fournir les efforts nécessaires pour trouver une solution.» De bonnes habiletés de communication, de l’entregent et du leadership sont aussi utiles, car l’ingénieur doit impliquer ses collègues dans la résolution de problèmes.

Mon parcours

En 2000, Dominique a terminé un baccalauréat coopératif en génie des matériaux et de la métallurgie, à l’Université Laval. Pendant ses études, il a effectué un stage pour une compagnie aurifère, située en Ontario, puis deux autres chez Agnico-Eagle. Cette dernière lui avait assuré un emploi, avant même l’obtention de son diplôme. 06/07 (Mise à jour 04/11)

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Cet article est tiré du guide
50 carrières de l’industrie minière, publié en collaboration avec le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines.

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