Côte-Nord / Nord-du-Québec : un taux placement record

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Avec le développement du Nord québécois et ses grands chantiers, le marché de l’emploi est en pleine ébullition sur la Côte-Nord. Et les employeurs s’arrachent les nouveaux diplômés.

«Qu’importe le programme, nos taux de placement sont toujours très élevés, soit près de 100 %», témoigne Francine Duval, conseillère d’orientation au Cégep de Baie-Comeau.

La compétition pour l’embauche des talents est si féroce que certains employeurs n’hésitent pas à leur offrir un emploi à temps plein avant même la fin du stage. «Nous avons dû faire pression auprès de ces employeurs afin de les inciter à laisser leurs stagiaires terminer leur programme d’études», confie Paul Gagnon, directeur du Centre de formation professionnelle et générale A.-W.-Gagné, à Sept-Îles.

Les programmes de secrétariat, de comptabilité, et ceux liés au secteur de la santé ne forment pas assez de travailleurs pour répondre aux besoins. «La région connaît une pénurie constante de diplômés dans ces domaines», signale Paul Gagnon. Les entreprises – grandes comme petites – qui se développent à vitesse grand V sur la Côte-Nord ont besoin de personnel de soutien administratif, tandis qu’en santé, la pénurie est quasi généralisée à la grandeur du Québec.

Et bien sûr, au cœur de cette région qui carbure aux grands chantiers, la demande de diplômés en charpenterie-menuiserie, en électricité et en soudage-montage ne diminue pas. «Les taux de placement sont près de 100 %», dit Paul Gagnon.

Collégial : ruée vers les diplômés

La demande est aussi énorme pour les diplômés des programmes du collégial. «En technologie minérale, les employeurs sollicitent nos étudiants dès la deuxième année», affirme Donald Bhérer, directeur général du Cégep de Sept-Îles.

Des taux de placement de plus de 90 % sont observés non seulement en technologie minérale, mais également en soins infirmiers, en maintenance industrielle, en électronique industrielle, en informatique et en transport ferroviaire. «On aimerait attirer davantage d’étudiants chez nous, souhaite le directeur général. Car ce n’est pas l’emploi qui manque!»

D’ailleurs, preuve que le Cégep de Sept-Îles a le vent dans les voiles, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie lui a récemment accordé une aide financière de plus de 4 M$ pour la construction d’un nouveau pavillon. Il s’agira, pour le Cégep de Sept-Îles, d’un deuxième agrandissement en deux ans. «On fait partie des rares établissements collégiaux québécois qui s’agrandissent», constate Donald Bhérer.

Tiré du dossier Enquête sur le placement des diplômés 2013

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