Au retour d’un congé de maternité

Connaissez vos droits pour les faire respecter! Au retour d’un congé de maternité, on devrait réintégrer son poste habituel, aux mêmes conditions et au même salaire.

Mon poste a été aboli

L’employeur ne peut pas profiter de votre congé de maternité pour supprimer votre poste à titre de représailles. Mais que faire si votre poste a été aboli en dehors de ces considérations?

«Dans ce cas, à votre retour de congé, l’employeur doit vous reconnaître tous les droits et privilèges dont vous auriez bénéficié au moment de la disparition de votre emploi. Par exemple, en vous offrant une prime de départ ou la possibilité de vous reclasser dans un autre poste», fait valoir Me Gesualdi-Fecteau, avocate à la Commission des normes du travail du Québec. Dans ce dernier cas cependant, l’employeur n’est pas tenu de vous donner le même salaire ou le même niveau de responsabilités.

On a oublié de m’augmenter

À votre retour, vous retrouvez le même salaire qu’à votre départ, alors que tous vos collègues ont bénéficié d’une indexation. «L’employeur doit se comporter comme si la personne était restée au travail et augmenter son salaire également», affirme l’avocate.

J’ai été remplacée de façon permanente

Votre employeur ne peut pas donner votre poste à quelqu’un d’autre de façon permanente durant votre congé de maternité. «S’il le fait, vous avez un recours devant la Commission des relations du travail (CRT), car on ne doit pas faire l’objet d’un congédiement ou d’une mesure de représailles parce que l’on a exercé un droit, en l’occurrence un congé de maternité», explique Me Gesualdi-Fecteau.

Combien de temps dure mon congé?

L’employée doit prévenir son employeur au moins trois semaines avant le début de son congé de maternité des dates de départ et de retour. Le congé de maternité est d’au plus 18 semaines, le congé de paternité de cinq semaines. On y ajoute ensuite le congé parental, partagé entre le père et la mère, qui est d’au plus 37 semaines.

Et si l’on bafoue mes droits?

Si vous pensez être victime d’une mesure de représailles, déposez une plainte à la Commission des normes du travail du Québec. Cet organisme représente gratuitement les salariés non syndiqués devant la CRT. Les employés syndiqués, de leur côté, peuvent compter sur leur syndicat pour défendre leurs droits.