Atteint du syndrome de l’imposteur?

Votre promotion à peine décrochée et vous voilà déjà convaincu d’être incapable d’assumer vos nouvelles fonctions. Et si vous étiez atteint du syndrome de l’imposteur?

«Il arrive qu’on manque de compétence, mais il arrive aussi qu’on manque seulement de confiance», indique Camillo Zacchia, chef professionnel en psychologie de l’Institut Douglas. C’est le cas des travailleurs atteints du syndrome de l’imposteur. S’ils vivent un succès, ils attribuent celui-ci à la chance. S’ils commettent une erreur, ils croient alors que c’est la preuve de leur incompétence.

Un peu de pression…

Souvent très perfectionnistes, ces travailleurs ont généralement tendance à exiger d’eux-mêmes beaucoup plus que leur patron. «Ces personnes sont plus sujettes à l’épuisement professionnel, car elles estiment, à tort, qu’elles n’en font jamais assez», affirme Claire Landry, psychologue industrielle et conseillère en ressources humaines agréée chez André Filion et Associés.

… et moins de confiance

Comme un daltonien qui ne sait pas distinguer ses couleurs, ces faux imposteurs ne savent pas reconnaître leur valeur. «Par exemple, ils peuvent se demander comment leurs chiffres de vente se comparent à ceux des autres, illustre Camillo Zacchia. Toutefois, s’ils sont dans la moyenne ou au-dessus, il n’y a pas à s’inquiéter de leur compétence.»

Trop sévères envers eux-mêmes, ils doivent regagner leur estime d’eux-mêmes et apprendre à se fixer des objectifs réalistes. Pour les aider à y voir plus clair et à reprendre confiance en leurs talents, une aide professionnelle, comme celle d’un psychologue ou d’un coach de carrière, peut être utile.