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5 stratégies pour bien recruter votre futur employeur

Oui, vous avez bien lu. Cet article parle bien de comment recruter son employeur, et non pas comment se faire engager par celui-ci.

Dans les années 90, lorsque j’ai eu à trouver mon premier emploi, le marché du travail s’avérait très difficile d’accès. Comme chercheur d’emploi, il fallait être prêt à faire des compromis et à s’adapter à la demande.

Par exemple, si pendant une entrevue d’embauche l’employeur répondait à son téléphone, le candidat patientait. Ce n’était pas lui qui possédait le gros bout du bâton.

Désormais, le vent a complètement tourné. De manière générale, les chercheurs d’emploi ont une position beaucoup plus enviable puisqu’ils se retrouvent devant une multitude d’offres intéressantes et  diversifiées.

Si un employeur ose répondre à son téléphone durant une entrevue, ça peut être suffisant pour que le candidat y voit un profond manque de respect. Ça pourrait même influencer son intérêt pour le poste en jeu.

Toutefois, le chercheur d’emploi fait face à une problématique complètement nouvelle pour lui. Il reçoit un grand nombre de propositions d’entreprises comprenant chacune de bien belles promesses, mais qui ne sont pas toujours respectées une fois en poste.

C’est facile pour un employeur de clamer les belles valeurs de l’entreprise, ou encore qu’il prône l’innovation et qu’il offre d’excellentes opportunités d’avancement. Ça peut être un très bon discours marketing, sans toujours être vrai.

De plus en plus, mes clients qui sont en recherche d’emploi active abordent des déceptions qu’ils ont vécues après avoir été embauché et tentent de voir comment ils peuvent éviter de se retrouver encore dans le même piège.

2 mois ici, 3 mois là-bas, 1 autre mois ailleurs. Bref, le chercheur d’emploi finit toujours par se replacer.  Cependant, ça finit par devenir coûteux et épuisant de constamment se fier à de l’essai-erreur pour choisir un emploi. On ne bâtit rien de solide avec un tel parcours.

Dans cet article, j’aborderai des moyens pour vous faciliter la tâche lorsque viendra le temps de recruter votre nouvel employeur.

1- Demeurez diplomate, même si vous vous sentez en position de pouvoir

Ce n’est pas parce que vous êtes maintenant plus en demande que vous devez prendre votre revanche sur les années 90! En d’autres mots, ne semblez pas au-dessus de vos affaires. Ce n’est pas mieux si c’est vous qui acceptez des appels durant l’entrevue!

Aussi, évitez de poser des questions avec un ton méfiant, comme par exemple : « Tous les patrons disent qu’ils sont ouverts d’esprit. Qu’est-ce qui me dit que c’est vrai dans votre cas? »

Au final, le but est d’arriver à une relation gagnante-gagnante et qui va annoncer une collaboration agréable.

2- Posez des questions précises

Le fait de rester diplomate ne devrait pas vous empêcher de poser des questions vous permettant de vous faire une meilleure idée sur les promesses énoncées par l’employeur.

Par exemple, si l’employeur vous assure qu’il privilégie grandement les possibilités d’avancement en entreprise  et que vous avez envie d’en savoir plus, vous pouvez utiliser une formule enthousiaste pour investiguer : « C’est vraiment génial! Je serais curieux de savoir concrètement quelles sont les possibilités d’avancement dans votre entreprise. Avez-vous quelques exemples à me proposer? »

Vous pourrez juger par la réponse si l’argument est bien appuyé ou ne repose que sur des ouï-dire.

3- En cours de processus, privilégiez les rencontres informelles pour mieux apprendre à se connaître

Il s’agit simplement d’un échange sans décorum particulier pouvant avoir lieu dans un restaurant, par exemple. C’est une rencontre exploratoire où les collaborateurs potentiels échangent entre eux pour voir si ça clique.

Lors de cette rencontre, il est préférable de ne pas être trop nombreux. Idéalement, cette rencontre pourrait être un tête-à-tête avec le candidat et son éventuel gestionnaire.

La rencontre informelle peut avoir lieu avant ou après l’entrevue officielle.

Ça donne souvent un premier son de cloche ; tout le monde se voit dans un contexte plus naturel et ça donne l’occasion de parler de soi sur un plan plus personnel. Parfois, ce type d’échange vous est proposé. Par contre, vous pouvez vous aussi en faire la demande, surtout si l’employeur se montre très intéressé par votre candidature.

4- Prenez des références

Les employeurs le font pour les candidats, alors pourquoi ne pas  procéder de la même façon et demander des références sur l’employeur convoité?

Bien sûr, cette démarche ne sera pas faite de manière aussi officielle et bien souvent, ce sera fait sans le mentionner directement à l’employeur.

Il y a moyen de compiler des références à l’aide de contacts interposés ; il suffit de trouver une personne qui va pouvoir vous fournir un avis honnête et nuancé.

Il existe également des sites web qui permettent aux employés et anciens employés de faire part d’une appréciation de l’entreprise de manière anonyme. Le site Glassdoor est un bon exemple. Inutile d’ajouter que lorsque vous lisez les commentaires sur ce site, qu’il faut savoir en prendre et en laisser.

5- Utilisez une formule moins engageante

Si c’est une possibilité et que l’employeur est ouvert à cette avenue, vous pourriez d’abord travailler en tant que pigiste. Ce serait une belle opportunité pour les deux parties puisque les risques de ne pas faire le bon choix d’employeur ou d’employé se trouvent grandement diminués.

En effectuant un premier mandat, vous pourrez voir si vous partagez les mêmes valeurs et si vous vous appréciez mutuellement. Si cela ne fonctionne pas, ce n’est pas très grave car vous pourrez simplement terminer le contrat sans qu’il y ait trop de dégâts. Si cela fonctionne, vous pourrez décider si vous continuez à travailler à la pige pour d’autres mandats ou bien si vous souhaitez explorer la possibilité de travailler en tant que salarié permanent.

N’oubliez pas qu’en tant que pigiste, il y a des limites au niveau de l’implication que vous pouvez avoir dans l’entreprise.

En conclusion

Choisir est une option préférable à attendre d’être choisi, c’est vrai. Toutefois, choisir demeure un défi en soi et il ne doit pas être sous-estimé. Même en période de pénurie de main-d’œuvre, un chercheur d’emploi doit quand même continuer à se préparer.  Évidemment, il ne le fera pas de la même manière qu’il l’aurait fait dans les années 90.

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Mathieu Guénette

Mathieu Guénette est un conseiller d’orientation à son compte de plus de 20 ans d’expérience, auteur, chargé de cours et ayant travaillé auprès d’une clientèle variée (jeunes, adultes, gestionnaires, chercheurs d’emploi). En 2017, il a obtenu à la fois le prix professionnel de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec et celui du Livre RH de l'année de l'Ordre des CRHA pour l’ouvrage Le candidat viscéral. Il offre ses services à Montréal, dans Lanaudière et à distance. Son site internet regorge de références pratiques pour vous : Les chercheurs de sens.

2 Commentaires

  • Christiane Larivière
    30 avril 2019 13:19

    Très pertinent! Et plus que jamais le « marché caché » de l’emploi devient une belle source pour des opportunités d’emplois avec des résultats plus rapides qu’auparavant…

    • Mathieu Guénette
      1 mai 2019 20:56

      Merci Christiane et tout à fait d’accord que le marché caché demeure extraordinaire pour tous ceux qui souhaitent des opportunités riches.

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