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5 choses à ne pas dire en entrevue

En collaboration avec academos.qc.ca

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Tu as les mains moites, tu respires plus fort et plus rapidement que d’habitude et avaler ta salive représente désormais une compétition olympique tellement t’es stressé.

Normal, passer une entrevue a de quoi faire augmenter le rythme cardiaque. On doit être capable non seulement de se vendre en tant que futur employé, mais aussi de prouver que l’on connaît l’entreprise pour laquelle on veut travailler. Tout ça en portant ses plus beaux habits, en établissant un contact visuel, en donnant une solide poignée de main et en évitant les « genre » et les « euhhhhh » qui ponctuent habituellement notre vocabulaire.

Bref, on joue au théâtre du travail. Et puis, comme devant une salle de 5000 personnes un soir de première, disons qu’il y a des répliques à éviter si on veut un standing ovation à la fin de l’entrevue.

1. Je me cherche juste un job en attendant …

Dire à un employeur que le poste pour lequel on passe l’entrevue n’est que temporaire dans notre parcours, c’est pas champion. Imagine que ton chum ou ta blonde t’aurait dit : « ouais, dans le fond je t’aime correct, mais c’est juste en attendant de trouver mieux ».
Pas mal ordinaire hein ? Pour un entrepreneur ou un directeur, c’est le même discours. Souvent pour eux, leur entreprise, c’est leur bébé. Pis ils recherchent la plupart du temps des gens engagés et ambitieux. Pas du monde « juste de passage »… T’as le droit de ne vouloir rester là que pour 6 mois, mais essaie de ne pas en parler le premier jour.
Mon conseil : parle de projets que tu voudrais réaliser, de cheminement de carrière et de ce que tu veux faire pour l’entreprise. Si tu sais que tu veux partir backpack en Asie pour 2 ans dans 6 mois, garde ça pour toi. Qui sait si ça ne changera pas ?

2. Je ne sais pas trop ce que vous faites

Trop souvent, on arrive dans une entrevue mal préparé. C’est-à-dire que l’on a pratiqué quelques réponses par rapport à sa personnalité, ses rêves, ses défauts et ses qualités, mais très peu de questions.

« Bien voyons donc, une entrevue, ça ne sert qu’à m’évaluer moi en tant qu’employé ! ». Faux. Ça sert aussi à vous évaluer en tant que coéquipier, collègue, assistant et promoteur de l’entreprise. C’est correct de savoir ça serait quoi ton totem si tu étais un animal ou quel Pokémon de départ tu choisis pour apprendre à te connaître, mais au-delà de toi, y’a le poste sur lequel tu postules et l’entreprise pour laquelle tu veux travailler.

Mon conseil : Prépare deux ou trois questions en rapport avec l’entreprise pour laquelle tu postules : sa situation actuelle, ses projets, ses réussites passées, etc.

3. Je me vois où dans 2 ans ? À votre place

OK matelot. L’ambition c’est gagnant, mais l’arrogance, ça pogne moins. Certes, en entrevue, il faut montrer que tu as de la vision, que tu veux faire avancer ta carrière et l’entreprise, mais il ne faut pas oublier que ceux qui te posent des questions… ils sont probablement déjà passés à ta place.

Ça veut dire que la directrice RH aussi a déjà été passée une entrevue. Pis tsé… comme c’est un être humain, si tu lui balances après 20 minutes que tu veux rentrer dans son entreprise pour lui prendre son poste, y’a des chances que ton dossier avance moins vite.

Mon conseil : Montre que tu connais l’organigramme et que tu es ouvert à une carrière dans l’entreprise, sans mentionner de poste ou de position précise. C’est beau de plugger que tu connais la composition du conseil d’administration et ça dit ce que ça a à dire. Pas besoin de spécifier en plus que tu veux y siéger dans 3 semaines.

4. Mon ancien employeur c’t’un épais

C’est peut-être vrai. Mais ça ne veut pas dire que ça sert ta cause de le mentionner.

On a tous eu un mauvais patron par le passé ou quelqu’un avec qui on s’entendait moins bien. Mais ce que l’on ne sait pas, c’est si la personne devant toi n’est pas dans le même club de cyclisme que ton ancien boss.

Qui sait s’ils ne jouent pas ensemble au golf chaque semaine ? Ou s’ils n’ont pas déjà travaillé ensemble. En plus, en disant ça, tu insinues que tu pourrais le dire à nouveau, mais de ton prochain patron… pis ça c’est pas champion.

Mon conseil : Sans être trop gentil ni trop méchant, si on te parle de tes anciens collègues ou patrons, reste professionnel et parle de votre relation de travail, pas de votre chicane au Party de Noël.

5. J’ai déjà escaladé l’Everest 3 fois

La pire chose à faire en entrevue, c’est de mentir. C’est sûr que si tu as réellement escaladé l’Everest, ça peut être pertinent de le dire. Par contre, si tu ne connais pas tel ou tel logiciel, ne dis pas que tu es un pro.

Ça va peut-être te donner un job à court-terme, mais dans deux semaines, quand dans le rush, on va te demander un coup de main parce que tu es supposément un maître du PowerPoint, si c’est faux, non seulement on va savoir que t’es pas bon en diapositive, mais en plus, on va savoir que t’es un menteur.

Auteur : Félix-Antoine Huard, blogueur Academos et entrepreneur

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