Les femmes et les travailleurs du secteur de la restauration sont les clientèles les plus à risque d’être victimes de harcèlement psychologique, selon des données dévoilées par la Commission des normes du travail.
Pour souligner les dix ans de l’entrée en vigueur des normes protégeant les salariés contre le harcèlement psychologique, la Commission des normes du travail (CNT) a dressé un bilan des plaintes reçues pour établir le profil type des plaignants.
Il en ressort que les travailleurs les plus à risque sont ceux des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des bars, qui représentent 15 % des dossiers, ainsi que ceux du commerce de détail, dans la même proportion. Les travailleurs de l’enseignement, de la santé et des services sociaux représentent quant à eux 14 % des dossiers. Pas moins de 60 % des plaintes reçues ont été déposées par des femmes.
La forme la plus fréquente de harcèlement psychologique est de loin l’abus d’autorité, qui concerne près de la moitié des cas.
La CNT a reçu pas moins de 23 880 plaintes pour harcèlement psychologique du 1er juin 2004 au 21 mars 2014, soit une moyenne de 2 300 plaintes par année.
La Commission rappelle qu’une approche préventive est le meilleur moyen d’enrayer cette problématique. Elle suggère notamment aux employeurs de mettre en place une politique contre le harcèlement, et d’instaurer un système pour permettre aux employés de signaler les situations problématiques. Elle encourage également les gestionnaires à intervenir dans les conflits et à traiter les personnes impliquées avec équité, objectivité et impartialité.
«Soyez vigilants et attentifs à tout ce qui pourrait affecter votre personnel, osez intervenir pour gérer les conflits dans votre entreprise avant qu’ils ne dégénèrent en situation plus pernicieuse. Vous en sortirez gagnant», a indiqué le président-directeur général de la Commission, Jean St-Gelais.