Valérie Léveillé, directrice ingénierie chez Shell Cansolv

Valérie Léveillé, Directrice de l'ingénierie chez Shell Cansolv
Valérie Léveillé, Directrice de l’ingénierie chez Shell Cansolv
Photo : Patrice Bériault, singenu.com

L’ingénieure Valérie Léveillé raconte le premier grand projet qu’elle a eu à piloter dans sa carrière.

Valérie Léveillé est titulaire d’une mineure en environnement et d’un baccalauréat en génie chimique obtenu en 2002 à l’Université McGill. Elle a été embauchée en 2008 comme ingénieure en génie chimique chez Cansolv Technologies, une compagnie acquise par Shell.

L’entreprise développe des technologies brevetées qui captent le dioxyde de soufre et le dioxyde de carbone afin de réduire la pollution. Elle vend notamment des licences d’utilisation et des plans d’installation.

En 2010, à l’âge de 31 ans, Valérie, qui possède aussi un MBA, a été nommée directrice de l’ingénierie de Shell Cansolv, avec un projet de taille à piloter. «Nous avions le mandat de réaliser les plans de conception d’une usine de captage de dioxyde de soufre pour une centrale thermique au charbon en Chine, explique-t-elle. Mon rôle était de diriger l’équipe technique composée de trois ingénieurs. Ils assuraient le détail de la conception du procédé du projet, comme les dessins de configuration de l’usine et la description des équipements nécessaires. De mon côté, je veillais à la qualité du travail à toutes les étapes et j’effectuais un contrôle de la gestion des risques.»

La taille du projet représentait une difficulté. «Il a fallu concevoir des tours de captage grandes comme des tours de bureaux. Je me suis donc assurée que l’on travaille en étroite collaboration avec les fournisseurs pour adapter les dimensions des équipements en conséquence.»

L’échéancier serré constituait un autre défi. «Le client voulait démarrer l’usine 18 mois après le début de la conception. Certaines étapes ont donc dû être exécutées parallèlement, plutôt que séquentiellement, ce qui nous a forcés à revoir nos plans régulièrement pendant le développement de l’ingénierie.»

Ce projet, étalé sur neuf mois, a fait d’elle une ingénieure encore plus minutieuse et rigoureuse. «La gestion des risques et le contrôle de la qualité sont aujourd’hui deux de mes priorités, dit la directrice. C’est ce qui passe avant tout, même pour un projet de petite taille. Je reconnais également davantage l’importance de solliciter la meilleure des expertises en tout temps et de demander la collaboration de divers intervenants, par exemple les ingénieurs des différents services et ceux qui travaillent chez nos fournisseurs, pour valider et mettre à l’épreuve nos idées.»

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