Retraite : tôt ou tard?

Jardiner, rénover, escalader le Kilimandjaro : ce ne sont pas les activités qui manquent à la retraite. À condition d’économiser assez d’argent et d’être en forme. Car des jambes vieillissantes risquent de préférer l’ascension du mont Saint-Bruno à celle du Kilimandjaro (et encore!). D’où l’importance de trouver un juste milieu entre «Liberté 55» et «Travail 65».

Liberté 55 et moins

Popularité : En 2008, 12 % des nouveaux retraités avaient 55 ans. Et 17 % ont pris leur retraite plus tôt, entre 40 et 54 ans.

Retraités typiques : Les employés qui ont contribué à un régime de retraite à prestations déterminées et qui y ont droit après un nombre fixe d’années de travail, comme beaucoup d’employés des gouvernements et des grandes entreprises, ou encore les gens avec beaucoup d’argent.

Exemples connus : Les fonctionnaires qui ont commencé à travailler jeunes, la plupart des joueurs professionnels de hockey.

Impacts sur les prestations publiques : Les prestations de la Régie des rentes du Québec (RRQ) sont accessibles à partir de 60 ans, mais seulement à 70 % de leur valeur, et ce, pour le reste de sa vie. Chaque année attendue pour les toucher après 60 ans augmente ce taux de 6 %, jusqu’à concurrence de 100 % à 65 ans.

Avantage : Profiter au maximum de ses vieux jours.

Inconvénient : L’espérance de vie atteint désormais les 81,5 ans pour les hommes et les 85,2 ans pour les femmes : 35 ans à la retraite, cela peut paraître long.

Travail 65 et plus

Popularité : En 2008, 21 % des nouveaux retraités québécois avaient 65 ans, ce qui en fait l’âge le plus populaire pour dire «bye-bye boss!». Seuls 6 % des nouveaux retraités avaient plus de 65 ans.

Retraités typiques : Les travailleurs qui ont commencé tard à accumuler pour leur retraite, ceux qui ont vu leurs épargnes fondre, ceux qui ont un conjoint toujours sur le marché du travail et qui ne veulent pas prendre leur retraite seuls, ceux qui possèdent une entreprise et qui ont son avenir à cœur, etc.

Exemples connus : Les victimes de Vincent Lacroix, les entraîneurs de hockey et/ou sénateurs.

Impacts sur les prestations publiques : À partir de 65 ans, il est possible d’avoir accès à la RRQ et à la Sécurité de la vieillesse. Ces deux sources de revenus devraient compter pour 18 % de son salaire pendant sa vie active.

Avantage : Profiter un peu plus de son argent pendant sa vie active.

Inconvénient : Certains projets de retraite, comme un tour de l’Europe sur le pouce, deviennent plus difficiles à réaliser à mesure que les années avancent.