Retenir ses «vieux» employés

Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, le défi est de donner de bonnes raisons de rester aux employés en âge de prendre leur retraite.

«On remarque un virage, souligne Thierry Devisse, psychologue organisationnel pour la Société Pierre-Boucher, une firme de psychologie industrielle. Les employeurs constatent que les coûts liés au recrutement, à la formation et à la perte de travailleurs expérimentés sont plus élevés que ceux nécessaires à l’adaptation de la gestion et du milieu de travail pour accommoder les travailleurs en âge de prendre leur retraite.»

Changer ses méthodes

«Pour garder ses travailleurs expérimentés, il faut adapter ses méthodes de gestion», croit Pauline Brassard, conseillère en ressources humaines et présidente de PB Conseils RH, une firme de services-conseils en ressources humaines. «Quand les gens arrivent à un certain âge, ce n’est plus seulement la variable financière qui compte, remarque Yvon Fleury, directeur régional pour Emploi-Québec. Si tu donnes de bonnes conditions à ton employé, il y a plus de chances qu’il reste.»

Un bon exemple : l’horaire flexible et ses variantes, comme la semaine de quatre jours et le télétravail. L’ergonomie du poste de travail est aussi à prendre en considération. Des gestes qui semblent évidents, mais auxquels il faut penser. «Si la vue d’un employé faiblit, on augmente la luminosité, suggère Thierry Devisse. On peut aussi réaffecter les employés qui occupent depuis des années des postes physiques où l’effort, la rapidité ou l’équilibre sont sollicités, comme dans une chaîne de montage.»