Pour bien comprendre vos droits

Petit guide de santé et sécurité au travail : tout ce que vous avez toujours voulu savoir pour travailler en sécurité.

Protégés dès l’embauche

Tous les employeurs québécois, sauf ceux qui sont sous l’autorité fédérale, comme les aéroports et les ports, cotisent à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST). Ainsi, pas moins de trois millions de travailleurs sont protégés par cet organisme. «Les employés n’ont pas à s’inquiéter : dès leur embauche, ils sont sûrs d’être couverts. Et ils n’ont pas à payer pour cette protection. La cotisation à la CSST est à la charge de l’employeur», précise Pierre Turgeon, porte-parole de la Commission.

Des exceptions

«Les travailleurs autonomes, les domestiques, les athlètes professionnels et les bénévoles ne sont cependant pas assurés par la CSST, précise M. Turgeon. Les travailleurs autonomes et les domestiques peuvent faire une demande de protection personnelle, mais la plupart d’entre eux optent pour une assurance privée.» Par ailleurs, la CSST couvre les bénévoles uniquement quand l’organisme pour lequel ils travaillent en fait la demande. C’est aux bénévoles de vérifier cet état de fait.

Le droit de dire non

Tout employé est en droit de refuser d’effectuer une tâche s’il estime que lui ou les personnes qui l’entourent sont exposés à un danger indu. «Par exemple, si on travaille à proximité d’une ligne électrique et qu’un supérieur nous demande de nous en approcher, on peut refuser d’obtempérer sans craindre d’être mis à la porte», indique M. Turgeon. Il faut immédiatement en parler à l’employeur, qui doit corriger la situation. «Si un désaccord persiste, l’employé peut demander l’intervention d’un inspecteur de la CSST.»

Couvert en toutes circonstances

Parfois, l’employé se blesse parce qu’il a lui-même mal évalué les risques entourant la réalisation d’une tâche. Il demeure malgré tout protégé par la CSST. «  En cas d’accident grave, la CSST mènera son enquête et le salarié blessé demeurera protégé», indique le porte-parole de l’organisme.

Métiers à risques

Certaines professions demandent que l’on prenne plus de précautions parce qu’elles exigent la manipulation d’outils ou de produits dangereux. Elles sont alors soumises à des consignes de sécurité strictes. C’est le cas, par exemple, des pompiers et des monteurs de lignes. «L’employeur a alors l’obligation de donner un cours sur les risques, la prévention des accidents et l’utilisation des produits dangereux, rappelle Pierre Turgeon. L’employé s’engage en retour à mettre l’équipement de protection fourni et à respecter les règles de sécurité.»