Perte d’emploi : soyez positif!

Un congédiement entraîne souvent un sentiment d’insécurité. Il s’agit toutefois d’un moment unique qui peut ouvrir de nouveaux horizons. Il faut savoir en tirer profit!

«Après le choc, les employés congédiés réalisent parfois qu’ils étaient malheureux au travail», affirme Clément Patenaude, psychologue industriel et président de Reso Innovac, une firme d’experts en stratégie organisationnelle. Ne laissez pas la détresse ou la colère vous envahir, et voyez plutôt votre perte d’emploi de façon positive.

Remettre les compteurs à zéro

Un congédiement, c’est l’occasion de prendre du recul. «Je recommande à mes clients de rédiger une liste de ce qu’ils désirent, incluant les valeurs qu’ils recherchent et les compétences qu’ils souhaitent mettre à profit», explique Nathalie Martin, présidente d’Enjeux carrière, un cabinet de spécialistes en orientation de carrière. «Cet exercice les aidera à dénicher un emploi qui leur convient davantage et dans lequel ils peuvent être plus heureux, donc plus performants.» Vous aimez les milieux de travail à l’ambiance conviviale? Cherchez un poste dans une PME plutôt que dans une grande entreprise.

Vers un emploi plus satisfaisant

Un congédiement peut aussi permettre la poursuite de rêves que l’on avait mis de côté, comme celui de se réorienter ou de créer sa propre entreprise. En faisant le point, vous réaliserez peut-être que vos champs d’intérêt ont changé ou évolué au cours des années. «Un policier licencié qui aimait le travail manuel a choisi de suivre un cours d’ébénisterie, se souvient Josée Carrière, directrice des services professionnels au Centre d’orientation et de recherche d’emploi de l’Estrie. Depuis, il est très heureux.»

«Quand un soulier est trop grand, on ne l’achète pas, illustre Nathalie Martin. C’est la même chose pour un emploi!» Après votre réflexion, n’acceptez pas le premier poste qui vous est offert. C’est plutôt le moment d’en trouver un qui vous satisfait vraiment.

Trucs à retenir

  • Les travailleurs congédiés peuvent ressentir de la douleur et de la colère. C’est normal! «Allez chercher l’aide d’un professionnel, un psychologue, par exemple», conseille Nathalie Martin. Il vous aidera à traverser cette étape de votre vie.
  • Vous pensez que vous avez des aptitudes à développer ou vous souhaitez vous réorienter? «Consultez un conseiller d’orientation, ajoute Mme Martin. Il est formé pour vous soutenir.»