Assurances collectives : plus chères et plus chiches

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Les Canadiens qui souscrivent à une assurance collective pour leurs soins de santé paient des primes de plus en plus élevées pour des prestations toujours plus chiches.

C’est ce que révèlent des chercheurs britanno-colombiens et ontariens dans une étude parue cette semaine dans le Journal de l’Association médicale canadienne.

Selon les auteurs, le montant total des prestations payées dans le cadre de régimes d’assurances collectives a augmenté moins rapidement que le montant des primes entre 1991 et 2011. Résultat : la proportion des sommes collectées retournées aux assurés est passée de 92 % à 74 % en 20 ans. Les assureurs empochent ainsi 4,4 milliards de dollars, soit trois fois plus qu’en 1991.

Ces révélations sont préoccupantes, alors que 60 % des Canadiens souscrivent à une assurance santé privée, la plupart dans le cadre du programme d’avantages sociaux offert par leur employeur.

Pour expliquer cet écart croissant, les auteurs avancent l’hypothèse d’une recherche de profit accrue de la part des assureurs. Jusqu’en 1997, les grandes compagnies d’assurances étaient détenues par les assurés, selon la formule des mutuelles. Mais une modification de la loi canadienne leur a ensuite permis de passer sous le contrôle d’actionnaires, ce que plusieurs ont fait. Aujourd’hui, les compagnies d’assurances exploitées selon ce dernier modèle représentent 80 % du marché de l’assurance santé privée.

Dans d’autres pays, des lois obligent pourtant les compagnies d’assurances à limiter la différence entre les primes perçues et les prestations offertes. Ainsi, depuis 2010 aux États-Unis, au moins 80 à 85 % des primes, selon le type de régime, doivent être retournées aux assurés sous forme de prestations.

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