Où vous voyez-vous dans 3 ou 5 ans?

questions

En entrevue, vous restez toujours bouche bée quand on vous demande où vous vous voyez dans cinq ans. Que veulent donc savoir les recruteurs quand ils vous demandent de vous projeter dans l’avenir?

Que gagneront-ils à vous embaucher? Voilà ce qui intéresse les employeurs. Avez-vous une vision pour développer les fonctions liées à votre poste, cherchez-vous à grimper les échelons ou espérez-vous conserver le même poste longtemps, en quête de stabilité?

Évaluer vos objectifs

« C’est une question que nous posons pour certains postes – de gestion par exemple — et qui nous permet de déterminer si le candidat a réfléchi à l’emploi, à son avenir et ses projets », indique Christophe Paris, chef de section Dotation et planification des ressources humaines à la Société de transport de Montréal (STM).

« Dans une entreprise, nous avons besoin d’un mélange d’employés identifiés comme la relève potentielle et d’autres plus stables, qui sont contents de leur position », ajoute Lucy Rodrigues, chef de section Dotation chez Métro. C’est donc une des façons de valider que vos objectifs concordent avec ceux de l’entreprise.

L’employeur cherche donc à évaluer si le « mariage » pourrait durer longtemps, ajoute Charles Coutu, directeur des ressources humaines chez Cascades. « Lorsque le candidat nous parle de ses objectifs, nous pouvons évaluer si l’atteinte de ses buts est possible chez nous. Peut-on offrir les possibilités, les défis recherchés par la personne? », illustre-t-il.

Par exemple, devant un comptable qui aspire à devenir contrôleur corporatif, alors qu’il n’y aura pas de débouchés avant de longues années, M. Coutu préfère laisser passer la candidature, même si elle est excellente. « Sinon, il risque d’aller voir ailleurs dans quelques années », ajoute-t-il.

Connaître les possibilités offertes

Une bonne connaissance de l’entreprise, des fonctions liées au poste convoité et de vous-mêmes est donc essentielle pour ne pas vous mettre les pieds dans les plats. « Je me rappelle d’un candidat qui m’a répondu qu’il voulait devenir président de notre entreprise », se rappelle Mme Rodrigues. Une réponse qui peut sembler rigolote, mais qui peut déstabiliser le recruteur.