Négocier un retour aux études avec son patron

Vous aimeriez reprendre le chemin de l’école pour vous perfectionner dans votre domaine? Voici comment négocier avec votre patron, et obtenir un soutien financier ou du temps pour étudier.

Le secret est de faire valoir les avantages que cette formation supplémentaire pourrait constituer pour votre employeur.

Conciliation études-travail

Expliquez à votre patron les nouvelles compétences que vous allez acquérir et comment elles pourront être utiles à l’entreprise.

«Ce n’est pas au patron de se creuser les méninges pour savoir à quoi servira votre nouveau diplôme!» indique Joscelyn Poirier, conseiller en ressources humaines agréé.

Par exemple, calculez le nombre de clients de l’entreprise et de fournisseurs provenant de l’Amérique du Sud. Montrez ces chiffres à votre supérieur, qui sera probablement plus enclin à vous donner congé durant quelques heures pour que vous puissiez suivre un cours d’espagnol.

Si votre patron refuse l’idée du temps partiel, demandez plutôt un horaire flexible ou proposez de raccourcir votre pause du midi pour compenser les heures passées sur les bancs d’école.

Retour à temps complet

Obtenir un congé sans solde pour retourner aux études à temps plein est tout un défi selon Joscelyn Poirier, puisque l’employeur devra alors embaucher quelqu’un pour vous remplacer.

Mais vous pouvez mettre plus de chance de votre côté en attendant le moment opportun : par exemple, si l’entreprise a conclu moins de contrats et fonctionne au ralenti, le gestionnaire sera peut-être plus enclin à se passer de vos services, car il n’aura pas à vous remplacer.

«Faites-lui la démonstration que s’il maintient le lien d’emploi avec vous, en fin de compte il sera gagnant», fait valoir M. Poirier. Pour que votre offre soit intéressante pour l’employeur, elle doit correspondre à un besoin réel de l’entreprise.

Ainsi, un technicien en informatique qui envisage de suivre un certificat en gestion informatisée et des affaires tombera à pic pour une compagnie qui souhaite développer le volet du commerce électronique. «Le patron sera sûrement intéressé à l’accommoder afin qu’il retrouve son poste, en étant encore mieux formé», conclut M. Poirier.