Moi, entrepreneur en construction?

constructeur

Après quelques années sur les chantiers, certains travailleurs aspirent à démarrer leur propre entreprise. Pour partir du bon pied, mieux vaut respecter certaines étapes.

«Un bon employé de chantier ne fait pas nécessairement un bon entrepreneur», prévient d’emblée Laetitia Legrain, conseillère-formatrice en démarrage-formation pour l’organisme montréalais de soutien aux entrepreneurs SAJE.

Avant de se lancer, il faut s’assurer d’avoir des aptitudes pour la gestion ainsi qu’un bon sens de l’organisation et de la planification. «Tous ne sont pas faits pour être entrepreneurs, ajoute Joseph Faye, chef de service – Formation à l’Association de la construction du Québec [ACQ]. Il faut être fonceur, persuasif, résilient et savoir saisir les bonnes occasions.»

Dans les règles de l’art

Le milieu de la construction étant fortement réglementé, les entrepreneurs doivent se soumettre à diverses exigences. «Avant toute chose, il faut obtenir une licence qui, selon la nature des travaux effectués, sera délivrée par la Régie du bâtiment du Québec, la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec ou la Corporation des maîtres électriciens du Québec», explique Joseph Faye. Sauf exception, il est également requis d’enregistrer son entreprise auprès de la Commission de la construction du Québec.

Tester le terrain

Il est primordial pour l’entrepreneur de définir rapidement son offre de service et de l’adapter à la clientèle visée. «Pour cela, il faut regarder ce qui est fait par la concurrence et s’en démarquer, suggère Laetitia Legrain. Il faut également s’assurer qu’il y a un besoin pour notre service en faisant un sondage auprès de clients potentiels ou, mieux, en essayant de signer ses premiers contrats. Tester ainsi nos possibilités sur le terrain nous permettra dès lors de valider la viabilité de notre projet.»

Élémentaire, le plan d’affaires

Comme l’élaboration d’un plan d’affaires peut s’avérer ardue, les entrepreneurs ont tout intérêt à profiter des services d’accompagnement et des formations offerts par les organismes de soutien aux entrepreneurs (SAJE, CLD, CDEC, etc.) et les regroupements d’employeurs du secteur de la construction, dont l’ACQ. «L’idéal est de trouver un mentor de notre secteur d’activité qui pourra nous conseiller dans notre démarrage d’entreprise», conseille Joseph Faye.

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