Partager le temps de travail pour augmenter le nombre d’emplois est un concept qui séduit chaque fois qu’une crise économique ramène le chômage à un niveau inquiétant.
La France en fait une politique nationale depuis 2000, avec l’entrée en vigueur d’une loi qui limite la semaine de travail à 35 heures. Au Canada, on y va au cas par cas. Une entreprise peut se prévaloir du partage du temps de travail si elle prouve qu’elle fait face à une baisse d’activité temporaire et involontaire. Ses salariés travaillent alors moins d’heures et reçoivent des prestations d’assurance-emploi pour compenser le manque à gagner.
Mais c’était loin d’être une mesure passagère au Centre de tri de Grande-Rivière en Gaspésie, où le système de partage du temps de travail vient d’être aboli. Pendant treize ans, deux équipes de huit travailleurs ont alterné de six mois en six mois, récoltant des prestations durant les périodes chômées. Le but avoué était de donner du travail au plus de gens possible, dans une région où les emplois sont rares.
Mais en janvier dernier, les employés sortants ont eu la surprise de se voir refuser leurs demandes à Service Canada, sous prétexte que le partage du travail tel qu’ils le pratiquaient n’est «pas un concept reconnu» par le régime d’assurance-emploi. La récente réforme, si elle n’est pas directement invoquée dans ce cas particulier, entraîne hors de tout doute un resserrement des règles.
Sources : Le Soleil, Service Canada, Vie publique
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