Le gouvernement japonais est-il soudain épris d’égalité ou est-il simplement calculateur?
Au-delà des revendications féministes, le travail des femmes trouve aussi une justification économique. C’est apparemment ce que vient de réaliser le Japon, alors que son premier ministre déclarait ce printemps qu’il voulait voir davantage de femmes au travail d’ici 2020.
Ce pays, encore très traditionnaliste, ne peut plus nier l’évidence. Si plus de femmes travaillent, les effets de son déclin démographique en seront amoindris. Elles auront les moyens de faire plus d’enfants, et l’impôt qu’elles paieront contribuera à maintenir le filet social.
Pour les ramener au boulot après une grossesse, le politicien veut créer plus de garderies. Il prévoit aussi un congé parental de trois ans pour les femmes comme pour les hommes, assorti d’une garantie de retrouver leur emploi au retour. On applaudit? Pas si vite. Derrière ces orientations se cache aussi le refus de recourir à l’immigration.
Source : Terrafemina