Lac-Mégantic – Le grand ménage de la Chaudière

Voyez comment des dizaines de travailleurs embauchés ad hoc parviennent à nettoyer la rivière Chaudière, souillée par l’important déversement pétrolier qui a suivi la catastrophe ferroviaire de Lac-Mégantic.

Photos : Michel Huneault

Près de deux mois après le déversement de pétrole du 6 juillet, ils sont maintenant quelque 150 travailleurs à s’activer sans relâche le long de la Chaudière.
Près de deux mois après le déversement de pétrole du 6 juillet, ils sont maintenant quelque 150 travailleurs à s’activer sans relâche le long de la Chaudière.


Hughes Petitpas, superviseur d’équipe chez Veolia. L’entreprise est mandatée par la Société d’intervention maritime de l’est du Canada (SIMEC), elle-même au service du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). Le Ministère emploie aussi l’entreprise de construction Pomerleau pour coordonner les opérations.
Hughes Petitpas, superviseur d’équipe chez Veolia. L’entreprise est mandatée par la Société d’intervention maritime de l’est du Canada (SIMEC), elle-même au service du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). Le Ministère emploie aussi l’entreprise de construction Pomerleau pour coordonner les opérations.


La plupart des travailleurs proviennent des villes environnantes. Simon Legendre (à gauche) et Annie Peterson (à droite) sont des résidents de Lac-Mégantic, embauchés et formés pour nettoyer la rivière.
La plupart des travailleurs proviennent des villes environnantes. Simon Legendre (à gauche) et Annie Peterson (à droite) sont des résidents de Lac-Mégantic, embauchés et formés pour nettoyer la rivière.


Un travailleur observe les sédiments de pétrole, aux allures d’arc-en-ciel, qu’il a fait remonter à la surface en retournant une pierre de son râteau, au fond de la rivière. La stratégie de nettoyage est relativement simple : il s’agit de déloger le pétrole qui gît sur le lit du cours d’eau et de le maintenir à l’intérieur de la zone de courant, afin qu’il soit ultimement absorbé par les boudins plus loin sur la rivière.
Un travailleur observe les sédiments de pétrole, aux allures d’arc-en-ciel, qu’il a fait remonter à la surface en retournant une pierre de son râteau, au fond de la rivière. La stratégie de nettoyage est relativement simple : il s’agit de déloger le pétrole qui gît sur le lit du cours d’eau et de le maintenir à l’intérieur de la zone de courant, afin qu’il soit ultimement absorbé par les boudins plus loin sur la rivière.


Les composants du pétrole brut ont pu prendre différentes formes au contact de la chaleur, de l’eau et de l’agitation du courant. S’il faudra attendre le résultat des analyses du MDDEFP pour en connaître la liste précise, les travailleurs sont pour le moment à l’affût de trois types de phénomènes, qui requièrent des méthodes de récupération différentes : la nappe arc-en-ciel (à gauche), la nappe argentée (au centre) et la nappe jaune et brune (à droite). Cette dernière, souvent agglomérée à des sédiments, peut être récupérée au puisard. Dans le cas des deux premières, plus fines, on ne peut qu’espérer que les boudins de polypropylène finiront par les capter.
Les composants du pétrole brut ont pu prendre différentes formes au contact de la chaleur, de l’eau et de l’agitation du courant. S’il faudra attendre le résultat des analyses du MDDEFP pour en connaître la liste précise, les travailleurs sont pour le moment à l’affût de trois types de phénomènes, qui requièrent des méthodes de récupération différentes : la nappe arc-en-ciel (à gauche), la nappe argentée (au centre) et la nappe jaune et brune (à droite). Cette dernière, souvent agglomérée à des sédiments, peut être récupérée au puisard. Dans le cas des deux premières, plus fines, on ne peut qu’espérer que les boudins de polypropylène finiront par les capter.


Simon Legendre nettoie au jet d’eau les berges contaminées de la Chaudière. Le jet provient d’une pompe flottant sur une chambre à air, qui tire son eau sous la surface de la rivière, hors de portée des nappes de pétrole.
Simon Legendre nettoie au jet d’eau les berges contaminées de la Chaudière. Le jet provient d’une pompe flottant sur une chambre à air, qui tire son eau sous la surface de la rivière, hors de portée des nappes de pétrole.


Quelques mètres plus haut, une équipe de travailleurs simule une averse de pluie avec un autre jet d’eau, afin d’accélérer le retour des contaminants dans la rivière, où ils seront captés.
Quelques mètres plus haut, une équipe de travailleurs simule une averse de pluie avec un autre jet d’eau, afin d’accélérer le retour des contaminants dans la rivière, où ils seront captés.


En bordure de rivière, des travailleurs soulèvent des pierres au râteau pour les débarrasser du dépôt toxique à l’aide d’un jet d’eau.
En bordure de rivière, des travailleurs soulèvent des pierres au râteau pour les débarrasser du dépôt toxique à l’aide d’un jet d’eau.


Une autre équipe avance prudemment dans la rivière, remuant le fond à l’aide d’un jet d’eau afin de libérer les sédiments de pétrole. Ils doivent procéder délicatement pour ne pas endommager le benthos (les organismes vivants du fond de la rivière).
Une autre équipe avance prudemment dans la rivière, remuant le fond à l’aide d’un jet d’eau afin de libérer les sédiments de pétrole. Ils doivent procéder délicatement pour ne pas endommager le benthos (les organismes vivants du fond de la rivière).


Ce que les boudins n’ont pas absorbé est récolté à la main avec des couches absorbantes, sortes de papiers essuie-tout géants.
Ce que les boudins n’ont pas absorbé est récolté à la main avec des couches absorbantes, sortes de papiers essuie-tout géants.


Soir et matin, les boudins et les couches d’absorption souillés sont changés et évacués vers un lieu sûr.
Soir et matin, les boudins et les couches d’absorption souillés sont changés et évacués vers un lieu sûr.


L’équipe de nettoyage sous la supervision d’Hugues Petitpas. Ces travailleurs sont à l’œuvre 7 jours sur 7, de 10 à 11 heures par jour, et continueront ainsi jusqu’aux prochaines crues.
L’équipe de nettoyage sous la supervision d’Hugues Petitpas. Ces travailleurs sont à l’œuvre 7 jours sur 7, de 10 à 11 heures par jour, et continueront ainsi jusqu’aux prochaines crues.

Dans ce dossier

• Décontaminer la Chaudière, un mètre à la fois

commentez@jobboom.com