L’emploi en technologies de l’information et des communications au Québec en 2014

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L’industrie des TIC peut compter sur une main-d’œuvre jeune et dynamique pour répondre aux nouveaux besoins des entreprises en matière d’informatisation de procédés, de développement de logiciels ou de création d’applications mobiles.

«Avec une croissance deux fois supérieure à celle des autres secteurs de l’économie, les TIC représentent un secteur d’avenir», estime Vincent Corbeil, gestionnaire de projets à ­TECHNOCompétences, le Comité sectoriel de main-d’œuvre en technologies de l’information et des communications. Selon les données fournies par l’organisme, près de 3 800 postes en TIC seront à pourvoir chaque année d’ici 2015 à travers la province.

«Les sous-secteurs du service-conseil et de la conception de systèmes ­informatiques demeurent particulièrement solides, avec de grandes entreprises comme CGI qui ­proposent des solutions technologiques complètes», précise Vincent Corbeil. En 2013, 25 % des offres d’emploi du secteur étaient d’ailleurs destinées aux analystes et consultants en informatique. «Dans les années à venir, des postes seront aussi à pourvoir dans le domaine de la mobilité, étant donné le développement d’applications pour les téléphones intelligents et les tablettes», ajoute Patrice-Guy Martin, président-directeur général du Réseau Action TI.

L’industrie du jeu vidéo, quant à elle, arrive à maturité. Malgré cela, les perspectives demeureront positives pour les prochaines années grâce aux investissements annoncés par Ubisoft et Warner Bros. à Montréal en octobre 2013.

Confirmées en 2013 par le gouvernement québécois, la prolongation et l’indexation du crédit d’impôt pour le développement des affaires électroniques sur une période de dix ans, à compter de janvier 2016, seront aussi bénéfiques aux entreprises spécialisées en TIC.

Où travailler?

Au Québec, plus de 83 % des emplois dans le secteur des TIC se trouvent dans les grandes régions de Montréal et Québec. La Montérégie offre, pour sa part, 19 % des postes. Dans la Capitale-Nationale, la fonction publique est, de loin, le principal employeur.

Des régions qui recrutent

Relève

Avec une moyenne d’âge établie à 41 ans, l’industrie des TIC ne connaît pas encore de pénurie de main-d’œuvre. «Mais les ­employeurs du secteur prévoient tout de même une première vague de départs à la retraite d’ici cinq à sept ans, surtout dans les grandes entreprises ainsi que dans les organisations publiques et gouvernementales», souligne Vincent Corbeil.

Or, depuis l’éclatement de la bulle informatique au début des années 2000, le Québec ne forme pas suffisamment de jeunes diplômés dans le secteur des TIC, notamment en informatique. «Dans notre département, nous avions près de 150 étudiants, contre une soixantaine aujourd’hui», affirme Nelly Khouzam, responsable du baccalauréat en sciences informatiques à l’Université Bishop’s, à Sherbrooke.

Même si les chiffres remontent progressivement depuis quelques années, ils ne permettent pas encore de récupérer le retard accumulé. «Les entreprises s’arrachent littéralement les diplômés en génie informatique et en génie logiciel», confirme Allan Doyle, directeur du Service des stages et du placement à ­Polytechnique Montréal.

Portrait statistique

Selon les plus récentes données diffusées par TECHNO­Compétences, 7 058 entreprises embauchaient 191 000 travailleurs en 2012. De ce nombre, 51 % travaillaient directement dans le secteur des TIC, soit en développement de logiciels, en service-conseil ou en télécommunications. Les autres professionnels (49 %) occupaient plutôt des postes chez des employeurs non spécialisés en TIC comme les banques, les compagnies d assurance, les entreprises manufacturières ou les services publics.

Tournée des secteurs

Les secteurs d’emploi à surveiller en 2014


Cet article est tiré du guide Les carrières d’avenir 2014.