L’emploi en ingénierie au Québec en 2014

Pour consulter le guide Carrières d’Avenir 2018, cliquez ici.

blueprint

L’ingénierie offre toujours un vaste choix de débouchés bien rémunérés. Mais les disciplines traditionnelles du génie – civil, mécanique et électrique – cèdent graduellement du terrain à des secteurs émergents, par exemple l’informatique, l’environnement, le biomédical, l’aéronautique et le manufacturier.

La commission Charbonneau fait planer un nuage noir au-dessus du milieu de l’ingénierie et engendre pour le moment une baisse du nombre de projets prévus pour 2014 et 2015, notamment en génie civil, selon l’Ordre des technologues professionnels du Québec. «Cette contraction du marché du travail sera toutefois momentanée», assure Denis-Philippe Tremblay, directeur du développement professionnel.

«Avec 3 % de chômage, on peut parler de plein emploi», estime Daniel Lebel, président de l’Ordre des ingénieurs du Québec. L’entretien du réseau routier et les grands chantiers comme ceux de l’échangeur Turcot, du pont Champlain et du Centre hospitalier de l’Université de Montréal contribueront à maintenir le cap.

Le Réseau des ingénieurs du Québec estimait à 2 930 le nombre de postes créés en 2013, surtout en génie civil, mécanique et électrique. «Parmi les avenues actuellement porteuses, il y a le développement du marché de la voiture électrique et la construction de bâtiments écoénergétiques», souligne la présidente du Réseau, Michèle Raymond, qui se dit enthousiasmée par l’énergie novatrice des jeunes qui arrivent sur le marché du travail.

Où travailler?

Les ingénieurs et les technologues exercent surtout dans les grands centres urbains. Selon l’Ordre des ingénieurs du Québec, Montréal, Laval et la Montérégie accueillent 62 % des travailleurs, et la région de Québec, 11 %. Le secteur minier offre toutefois des possibilités d’embauche en région.

Relève

L’âge moyen des membres du Réseau des ingénieurs du Québec est de 42 ans. Le quart d’entre eux prendront leur retraite d’ici 2020, selon Michèle Raymond.

L’Ordre des ingénieurs du Québec espère, quant à lui, intéresser plus de femmes, qui représentent pour l’heure 13 % des membres. «Elles aspirent à faire une différence sur le plan social : le génie de l’environnement et les questions de santé-sécurité les attirent», rapporte Daniel Lebel.

Chez les technologues, l’effectif se fait aussi vieillissant et la relève n’est pas au rendez-vous. «Il y a une forte tendance au décrochage des jeunes garçons en génie au cégep. On prévoit donc un grand besoin de technologues dans les années à venir, et ce, dans tous les domaines», croit Denis-Philippe Tremblay.

Portrait statistique

Les quelque 60 000 membres de l’Ordre des ingénieurs se répartissent majoritairement entre les secteurs public et parapublic (12,4 %), la consultation (15,6 %), le secteur manufacturier (23 %) et l’éducation (4 %). On dénombre plus de 125 000 technologues, dont 30 % travaillent au public et 70 % au privé.

Tournée des secteurs

Les secteurs d’emploi à surveiller en 2014


Cet article est tiré du guide Les carrières d’avenir 2014.