Heureux, donc mieux payé

Psychologie
Heureux, donc plus riche

L’argent ne fait pas le bonheur, mais le bonheur fait l’argent. C’est du moins ce que laisse croire une étude publiée en novembre basée sur des données concernant 10 000 Américains. Des chercheurs de l’University College London et de l’University of Warwick ont découvert que les sujets qui s’étaient déclarés très malheureux à 16 et à 18 ans gagnaient 30 % moins d’argent à 29 ans que la moyenne des personnes sondées. En fait, chaque point de bonheur noté à l’âge de 22 ans sur une échelle de 5 s’est transformé en une différence de salaire de 2 000 $ par année à l’aube de la trentaine. De quoi déprimer les plus malheureux…

Sources : Los Angeles Times, The Guardian

Santé
Sexe et mineurs

Les travailleurs de l’industrie minière s’exposent à un danger méconnu : les risques de dysfonction sexuelle et de troubles de fertilité. La professeure de l’Université Laurentienne de Sudbury Céline Boudreau-Larivière a constaté que plusieurs hommes du secteur se plaignent de problèmes au lit.

Les vibrations dues à l’utilisation de machinerie lourde sont une première explication possible du phénomène, selon la spécialiste de l’activité physique. En effet, elles peuvent diminuer l’apport sanguin aux organes reproducteurs. Le bruit intense dans la mine est un autre facteur de risque, car il modifie les cycles hormonaux. Enfin, la chaleur dans l’environnement de travail des mineurs pourrait aussi avoir un impact négatif sur la qualité du sperme.

Source : Radio-Canada

Salaires
L’État du paradis

Quels groupes de salariés sont les mieux rémunérés au Québec? Chaque année, l’Institut de la statistique du Québec dresse un portrait comparatif entre les salariés du gouvernement provincial et ceux d’autres organisations de 200 employés et plus.

Comme par le passé, il semble que les salariés de la fonction publique québécoise gagnent un salaire moyen inférieur à celui des autres organisations étudiées : sociétés d’État (-22,7 %); administration fédérale (-20,9 %); entreprises syndiquées (-16,4 %) et non syndiquées (-3,4 %) du secteur privé; administrations municipales (-18,6 %) et universités (-8,9 %). Par contre, lorsqu’on tient compte des avantages sociaux, l’écart se réduit quelque peu. Cela dit, il n’y a alors que les travailleurs du secteur privé non syndiqué qui gagnent moins que les fonctionnaires québécois (-9,5 %).

Ces quelques exemples illustrent comment le salaire varie d’un secteur à l’autre.

Ingénieur de classe 3

Administration fédérale 114 000 $
Secteur privé  105 000 $
Sociétés d’État  103 000 $
Municipalités   91 000 $
Gouvernement du Québec   85 000 $

Conducteur de véhicules lourds

Municipalités 50 000 $
Administration fédérale  49 000 $
Sociétés d’État  49 000 $
Secteur privé 45 000 $
Gouvernement du Québec 39 000 $

Secrétaire

Sociétés d’État  58 000 $
Municipalités 55 000 $
Secteur privé 48 000 $
Administration fédérale  44 000 $
Gouvernement du Québec 44 000 $

Source : Rémunération des salariés – État et évolution comparés 2012, Institut de la statistique du Québec

Assurance-emploi
Le fardeau de la preuve

Des entreprises du Nouveau-Brunswick ont apparemment trouvé un moyen de profiter de la réforme de l’assurance-emploi. Le nouveau régime adopté en juin 2012 par le gouvernement fédéral insiste davantage sur le devoir des prestataires de fournir des preuves de leur recherche active d’emploi. Or, l’automne dernier, des employeurs de la Péninsule acadienne ont exigé jusqu’à 30 $ à des chômeurs qui leur demandaient de signer un formulaire témoignant de leurs efforts à se trouver un nouveau job.

Le site de Service Canada précise désormais qu’il n’est pas nécessaire de faire signer ledit formulaire. «Vous n’avez pas à payer pour obtenir une preuve de votre recherche d’emploi et, si on vous le demande, vous devriez refuser», y lit-on également. Un simple cahier de notes détaillées peut servir de preuve. Fiou!

Sources : Radio-Canada, Service Canada

Économie
Une reprise sans revenu

Le Canada et le Québec se sont relativement bien tirés d’affaire depuis la crise financière de 2008, nous rappellent avec constance les différents gouvernements. Ces derniers vantent, avec une certaine justesse, la récupération de tous les emplois perdus pendant la récession et, surtout, la création de centaines de milliers d’emplois supplémentaires, dépassant le sommet atteint avant la crise. À cela s’ajoutent certaines études économiques démontrant que les emplois créés ces dernières années l’ont été dans des secteurs où les conditions de travail sont les meilleures, comme la santé, la construction et les services financiers.

Pourtant, une analyse fine des données de l’emploi révèle un autre portrait. Notamment, le salaire horaire moyen des employés canadiens a diminué de 0,6 % de 2009 à 2012; il est passé de 23,11 $ à 22,99 $ l’heure. Sans compter qu’il y a toujours près de1,4 million de chômeurs au pays, soit 25 % de plus qu’avant la récession.

Autre raison de modérer son enthousiasme : la plupart des emplois créés sont temporaires. C’était le cas, au Québec, de 69 % des 106 000 emplois de plus que comptait la province en octobre 2012 par rapport à octobre 2008. Or, ces emplois ne rapportent que 65 % du salaire associé aux postes permanents à temps plein.

Pour les nouveaux embauchés, la situation s’est également détériorée : depuis 2008, le salaire moyen d’un nouvel employé est inférieur de 40 % à celui d’un travailleur expérimenté. Historiquement, l’écart était plutôt de 30 %.

Source : The Progressive Economics Forum

Nomination

Le Magazine Jobboom est fier d’annoncer l’embauche de Mélissa Guillemette à titre de journaliste permanente pour la division de l’information de Jobboom inc. Étoile montante de la presse écrite, Mélissa travaillait aux nouvelles générales du quotidien Le Devoir depuis 2009. Diplômée en journalisme de l’UQAM, elle est également récipiendaire de la prestigieuse bourse Nord-Sud de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec de 2011 et finaliste du prix Relève des Grands prix du journalisme indépendant de 2012. Vous pouvez désormais la lire dans les différentes plateformes d’information de Jobboom, dont les versions papier et iPad du Magazine et notre site Web. Elle a notamment signé l’enquête Les profs passent-ils le test?, publiée en une du Magazine Jobboom en août 2012, ainsi que le dossier Le chip labour, sur les robots, dans ce numéro.
Bienvenue Mélissa!

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