Formation gagnante : Technologie des procédés et de la qualité des aliments

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Diplômée de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA), campus de Saint-Hyacinthe, Pascale Tardif travaille pour la filiale canadienne de la compagnie italienne Parmalat. Elle planifie et teste la production de cette compagnie laitière.

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Rôle et tâches

«En tant que planificatrice, je dois déterminer avec précision les quantités à produire durant la journée, explique Pascale. Chez Parmalat, nous recevons du lait que nous conditionnons ou que nous transformons en crème et en crème glacée molle. Mon rôle est de superviser la production pour m’assurer qu’elle répond bien aux besoins de nos clients.»

Pascale commence toutes ses journées en procédant à l’inventaire des produits finis. «Avec les superviseurs et les opérateurs, je vérifie les procédés de transformation du lait. Il est d’abord pasteurisé, puis envoyé dans l’écrémeuse, une machine qui sépare la crème du lait. Comme nous ne produisons pas de crème tous les jours, je dois surveiller attentivement la qualité des produits finis et leur quantité.»

Pascale souligne les difficultés que suppose le travail avec des denrées fragiles. «Il faut constamment veiller au maintien de la qualité, dit-elle. C’est pourquoi je suis, depuis peu, rattachée au service des tests.»

En laboratoire, elle effectue toute une série de tests microbiologiques afin de détecter la présence possible de certaines bactéries. Avec des analyseurs à infrarouge, il est possible de connaître la composition exacte du lait ou de la crème et de contrôler leur qualité afin qu’elle réponde aux exigences et aux normes en vigueur. «La chimie et la biologie font partie de mon quotidien au même titre que la gestion de la production, dit-elle. Cela demande une grande polyvalence et une bonne connaissance des procédés, de la transformation jusqu’à la livraison.»

Qualités recherchées

«Lorsqu’on gère quotidiennement la production, il faut avoir le sens des responsabilités, déclare Pascale. On doit constamment garder à l’esprit les impératifs de la production et les besoins du client. Si on se trompe dans nos prévisions, la compagnie subira des pertes sèches.» La jeune femme affirme qu’en contrôle de la qualité, comme en fabrication, il faut garder ses connaissances à jour. Les produits, les procédés et les tests évoluent rapidement. Il faut avoir l’esprit curieux, être débrouillard et savoir s’adapter aux changements technologiques. «Ça prend aussi de l’entregent et de la diplomatie quand, par exemple, il faut expliquer aux gens qu’ils devront mettre les bouchées doubles parce que l’embouteillage a pris du retard.»

Défis et perspectives

«On ignore souvent que la transformation des aliments est, au Québec, le plus important secteur manufacturier quant au nombre d’emplois», déclare Jean-Pierre Lessard, directeur du programme à l’ITA, campus de Saint-Hyacinthe. Selon lui, nos habitudes de consommation laissent présager d’excellentes perspectives pour les diplômés. «Nous recherchons de plus en plus des produits de qualité qui nous font gagner du temps, mais pas au détriment de la santé et du plaisir. Ces produits transformés nécessitent les compétences de nos techniciens. On remarque également un véritable engouement pour la transformation de nos produits régionaux. Les fromages québécois passent de l’artisanat à la microentreprise grâce au savoir-faire des gens qui sont formés pour comprendre et appliquer les procédés de production industriels.»

M. Lessard estime que les défis qu’auront à relever les futurs diplômés seront variés. «En contrôle de la qualité, ils veilleront à la sécurité alimentaire en vérifiant l’innocuité des produits et le respect des normes. En contrôle des procédés, ils s’occuperont de l’analyse des risques et de la maîtrise des points critiques. Plus rarement, ils développeront de nouveaux produits ou feront de la représentation. Dans tous les cas, ils seront les personnes-ressources dans les usines et auront la possibilité d’accéder à des postes de direction ou de gestion. Enfin, la mondialisation des marchés leur donne de bonnes possibilités d’emploi à l’étranger.» 03/01

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les diplômés peuvent trouver de l’emploi dans tous les secteurs de la transformation des produits agroalimentaires.
  • Il leur est également possible de travailler en laboratoire au contrôle de la qualité et en production au contrôle des procédés.
  • Il existe des possibilités d’emploi en recherche et développement ou en représentation.
  • Le travail se fait généralement selon des horaires réguliers, souvent en rotation de jour, de soir et de nuit.
  • Il est possible d’effectuer des heures supplémentaires.
  • Il peut être nécessaire de posséder un système de garde permettant d’être joint en tout temps les fins de semaine.

 

Champs d’intérêt

  • aime faire des calculs et des analyses sur des produits
  • aime travailler en usine et coopérer
  • aime observer et manipuler
  • aime résoudre des problèmes

 

Aptitudes

  • facilité pour les sciences (mathématiques, chimie et biologie)
  • sens critique et créativité
  • autonome, très responsable et très méticuleux
  • grande acuité de perception (visuelle, olfactive, gustative)
  • capacité d’adaptation et facilité à communiquer

Statistiques

Nombre de diplômés 41
Diplômés en emploi 82,8 %
À temps plein 100,0 %
En rapport avec la formation 100,0 %
Aux études 13,8 %
Taux de chômage 4,0 %
Salaire hebdomadaire moyen 790 $

Source : La Relance au collégial en formation technique, MELS, 2011.

Comment interpréter l’information

Pour connaître les établissements qui offrent ce programme, consultez l’Inforoute de la formation professionnelle et technique.

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