Profession : technologue en électronique industrielle

Titulaire d’un diplôme d’études professionnelles en mécanique automobile mais peu satisfait de son sort, Daniel Pelletier a décidé de retourner aux études à 25 ans. Il suit alors l’exemple de son frère et opte pour une formation en technologie de l’électronique industrielle. Aujourd’hui au service d’Hydro-Québec, il est loin de regretter son choix.

Rôle et tâches

«C’est un métier autant intellectuel que manuel, parce qu’il faut réfléchir aux tâches que l’on va accomplir avant d’agir. C’est passionnant», s’exclame Daniel Pelletier. Employé de la société d’État depuis moins d’un an, il déborde d’enthousiasme quand il parle de son travail.

Récemment, il a travaillé à installer correctement les mécanismes qui servent à détecter la perte de tension sur les lignes de transport de l’électricité et à régulariser la puissance qui est envoyée sur ces lignes. Ensuite, il a installé les mécanismes de protection des câbles qui relient la centrale au poste de transport.

«Je dois définir le niveau de déclenchement, une sorte d’alarme pour les opérateurs qui utilisent la machine, explique-t-il. Cela permet de surveiller s’il y a trop de courant ou de vibrations, si la température est trop élevée, ce qui pourrait endommager les machines.»

Les tâches des diplômés peuvent être très variées et changent selon le milieu dans lequel ils travaillent : entretien de systèmes et de mécanismes divers, conception de circuits, assemblages d’appareils, calibrage de machines-outils, etc.

Qualités recherchées

«Chez Hydro-Québec, nous sommes toujours en équipe de deux, mais il faut quand même faire preuve de beaucoup d’autonomie parce qu’on travaille souvent sans supervision. On doit aussi avoir le souci du détail et du travail bien fait», souligne le diplômé.

Une excellente organisation du travail et un grand sens des responsabilités sont aussi de rigueur, puisque dans le cas de Daniel Pelletier, la moindre erreur pourrait priver une ville entière de son alimentation électrique! Il faudra donc être capable de composer avec un certain stress.

Le leadership est nécessaire, car il n’est pas rare qu’une promotion se présente rapidement dans ce domaine : chez Hydro-Québec par exemple, un poste de chef d’équipe serait à portée de main après seulement 12 ou 18 mois, et pratiquement garanti après deux ans de service.

Défis et perspectives

Le secteur des techniques d’électronique industrielle est appelé à se moderniser sans cesse, et les diplômés devront faire preuve d’une bonne dose de curiosité et de détermination afin de suivre l’évolution technologique.

Toutefois, la formation de base qu’ils ont reçue leur donne un bon coup de pouce. «Nos élèves ont souvent appris à l’école des techniques qui ne sont même pas encore arrivées sur le marché du travail!» explique Gérard Godbout, coordonnateur du programme de technologie de l’électronique industrielle au Cégep de Matane.

À court terme, l’électronique industrielle devrait aussi étendre ses ramifications dans plusieurs domaines, ce qui exigera des diplômés une bonne polyvalence. «Prenons l’exemple de l’environnement, souligne M. Godbout. Pour mesurer les gaz à effet de serre ou la qualité de l’eau, il faut des capteurs électroniques. Cela va donc multiplier les occasions d’emploi pour les diplômés.»

Le Cégep de Matane vient d’ailleurs, à la demande de l’industrie, de mettre sur pied un nouveau programme qui combinera des connaissances sur la puissance électrique qui alimente la majorité des équipements électriques du milieu industriel (électrodynamique) et les signaux électriques de plus faible intensité (instrumentation de contrôle), ce qui formera des technologues très polyvalents, capables de travailler à différents systèmes. 03/07

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les technologues travaillent pour toutes sortes d’entreprises qui utilisent des machines industrielles : compagnies de ventilation, stations d’épuration des eaux, centrales électriques, entreprises manufacturières, etc.
  • Les horaires sont variables et dépendent de la compagnie pour laquelle travaillent les diplômés.
  • Le travail de soir et de nuit est pratiquement inexistant, hormis dans quelques centrales électriques du Grand Nord québécois. Mais en cas d’urgence, le technologue pourra être appelé à toute heure du jour ou de la nuit.
  • Le milieu de travail peut être bruyant. On peut avoir à porter des bouchons pour protéger son ouïe.


Champs d’Intérêt

  • est passionné par les mécanismes, les appareils, les circuits
  • aime observer, analyser et manipuler (démonter, faire des tests, réparer)
  • aime résoudre des problèmes, améliorer, créer, innover


Aptitudes

  • facilité pour les mathématiques
  • grande faculté d’observation et grande dextérité
  • esprit curieux et ingénieux (excelle à analyser et à résoudre un problème, et à innover)
  • facilité à comprendre et à utiliser la technologie
  • bilinguisme et facilité à communiquer
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