Formation gagnante : Techniques de santé animale

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Sa passion pour les animaux l’a poussée à suivre la formation en techniques de santé animale. Aujourd’hui jeune diplômée, Isabelle Caron ne regrette pas ce choix qui lui permet d’être quotidiennement en contact avec les animaux.

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Rôle et tâches

La jeune femme travaille dans le domaine de la recherche, pour le Département d’anatomie et de physiologie de l’Université Laval. Le programme des techniques de santé animale vise à former des techniciens aptes à travailler dans tous les secteurs d’activité reliés à la santé et à l’utilisation des animaux.

«Mon travail au sein des laboratoires de recherche de l’Université consiste à assister les chercheurs qui utilisent des animaux pour leurs travaux, explique Isabelle. Mon rôle est de veiller au bien-être des animaux et d’aider les chercheurs en effectuant des prélèvements, des injections et parfois même des actes de petite chirurgie. Je dois également m’assurer que les protocoles appliqués respectent les normes et les règlements relatifs à l’expérimentation animale.»

Dans le cadre de ce travail, Isabelle effectue des tâches très variées. «Je dois avoir une grande polyvalence et des compétences dans des domaines aussi divers que l’informatique, la chirurgie, l’analyse ou même la cuisine.» Pour la diplômée en techniques de santé animale, assister les chercheurs est un défi fort stimulant.

Elle se consacre à des projets en ophtalmologie, en pharmacologie ou à des thèmes de recherche plus spécifiques, comme l’obésité. «L’animalerie de l’Université est assez bien garnie. Outre les rats et les souris, nous avons également des chats, des chiens, des lapins, des brebis, des cochons et même des singes. Mon rôle est d’expliquer aux chercheurs comment manipuler ces différents animaux. Lorsque le cas se présente, c’est aussi à moi de pratiquer les euthanasies. Je dois malgré tout le faire de la meilleure façon possible pour éviter toute souffrance à l’animal.»

Qualités recherchées

Le métier de technicien en santé animale nécessite également une certaine habileté technique. «Je me suis aperçue qu’être ambidextre est une qualité précieuse lorsqu’on doit faire une prise de sang à un animal récalcitrant», dit Isabelle. Quand on travaille en recherche, il faut bien sûr aimer les animaux et veiller à leur bien-être, mais aussi être en mesure de prendre une certaine distance quant aux fins pour lesquelles on les utilise.

Évidemment, ceux qui désirent orienter leur carrière dans ce domaine ne doivent pas souffrir d’allergies particulières aux animaux.

Défis et perspectives

Grâce au programme, les élèves sont en contact avec les animaux dès la première année. «Nos élèves peuvent ainsi mettre à l’épreuve leur habileté technique et avoir une expérience concrète du secteur vers lequel ils désirent orienter leur carrière», explique Michel Lockquell, coordonnateur du programme au Collège de Sherbrooke.

Le coordonnateur explique que les diplômés prennent en général deux voies distinctes. Une moitié d’entre eux se dirige vers les cliniques vétérinaires, alors que l’autre moitié rejoint le secteur de la recherche. Il tient à préciser que le travail en clinique a beaucoup évolué depuis quelques années, les techniciens n’étant plus cantonnés au nettoyage des cages. Ce sont aujourd’hui de véritables adjoints, formés pour assister le vétérinaire dans ses actes médicaux.

La demande existe également en recherche. «De nombreux centres travaillent avec les animaux», dit M. Lockquell. C’est le cas des fermes expérimentales, des laboratoires de recherche universitaires et bien sûr des compagnies pharmaceutiques. Les techniciens en santé animale se trouvent aussi dans d’autres domaines. Certains exercent dans les jardins zoologiques, les salons de toilettage, les sociétés protectrices des animaux ou les élevages commerciaux.

«Quel que soit l’endroit où l’on travaille, il est nécessaire de constamment mettre à jour ses connaissances et ses compétences, considère M. Lockquell. C’est ce que propose l’Association des techniciens en santé animale du Québec (ATSAQ), qui donne de la formation et de l’information sur les nouveautés du métier.»

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les diplômés peuvent travailler dans des cliniques vétérinaires, des laboratoires de recherche, des compagnies pharmaceutiques ou des fermes expérimentales.
  • On trouve aussi ces diplômés dans des jardins zoologiques, des salons de toilettage, des sociétés protectrices des animaux ou des élevages commerciaux.
  • Le contact avec les animaux implique un risque, minime, de griffure ou de morsure.
  • Le travail se fait selon des horaires de bureau réguliers.
  • Dans certains cas, les techniciens peuvent travailler tôt le matin, tard le soir ou les fins de semaine.
  • Le milieu de travail est informatisé pour les techniciens qui œuvrent en recherche.

 

Champs d’intérêt

  • aime la médecine et adore le contact avec les animaux
  • aime observer et faire des analyses de laboratoire
  • aime seconder, assister, coopérer
  • aime informer et conseiller les personnes

 

Aptitudes

  • grande sensibilité à la vie animale
  • dextérité et sens de la précision
  • grande faculté d’observation
  • sang-froid, force physique et résistance au stress
  • facilité à communiquer, à vulgariser
  • n’est pas dédaigneux

 

Statistiques

Nombre de diplômés 237
Diplômés en emploi 85,7 %
À temps plein 93,2 %
En rapport avec la formation 92,7 %
Aux études 11,7 %
Taux de chômage 2,2 %
Salaire hebdomadaire moyen 504 $

Source : La Relance au collégial en formation technique, MELS, 2011.

Comment interpréter l’information

Pour connaître les établissements qui offrent ce programme, consultez l’Inforoute de la formation professionnelle et technique.

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