Métier : infirmière auxiliaire

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Micheline Lecomte a toujours voulu aider les autres. Elle est donc comblée par son métier d’infirmière auxiliaire, qu’elle exerce au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle Clair Foyer, en Abitibi-Témiscamingue.

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Santé, assistance et soins infirmiers

Rôle et tâches

Les infirmières auxiliaires œuvrent sous la supervision des infirmières, médecins et autres professionnels de la santé. Le principal rôle de Micheline est de dispenser des soins aux patients.

Cela implique une grande variété de tâches, notamment prendre les signes vitaux (fréquence respiratoire, pouls, température et pression artérielle), préparer et administrer des médicaments, faire des pansements et donner des bains. Elle doit aussi offrir aux bénéficiaires, ainsi qu’à leurs proches, écoute, soutien moral et conseils, concernant par exemple l’alimentation.

«Depuis quelques années, on peut pratiquer de nouveaux actes», précise Micheline. La Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé (le projet de loi 90, adopté le 30 janvier 2003) permet désormais aux infirmières auxiliaires de faire des prélèvements sanguins, d’installer un tube nasogastrique – qui s’insère par le nez ou la bouche du patient pour atteindre son estomac – et d’administrer des vaccins. «Mais le plus important pour moi c’est la confiance que m’accordent les patients. J’apprécie que le côté humain occupe une grande place dans mon travail», ajoute-t-elle.

Qualités recherchées

«Dans ce métier, on ne travaille pas seulement avec le bénéficiaire, mais aussi avec sa famille à qui on doit apporter du soutien. On est confronté à la mort, à la maladie, c’est très exigeant sur le plan émotif», souligne Micheline. Savoir garder son calme, résister au stress, avoir un bon jugement et le sens de l’écoute font partie des qualités requises.

Tout particulièrement en début de carrière, l’infirmière auxiliaire doit faire preuve d’une grande disponibilité et être prête à travailler le jour, le soir, la nuit, les fins de semaine et les jours fériés, dans les différents services d’un établissement de santé. De plus, la médecine étant une science en perpétuelle évolution, il faut constamment maintenir ses connaissances à jour. En ce sens, l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) offre un programme de formation continue.

Une excellente santé, de l’endurance physique et une bonne dextérité manuelle sont également nécessaires pour pratiquer ce métier.

Défis et perspectives

Pour de nombreuses diplômées, l’un des plus grands défis consiste à obtenir un poste permanent. «En début de carrière, c’est la précarité qui domine. Il faut s’attendre à travailler à temps partiel ou à être en disponibilité», souligne Céline Houde, chef de groupe en santé au Centre de formation professionnelle L’Oasis, à Chicoutimi.

La conciliation travail-famille se révèle donc un défi important lorsqu’on doit œuvrer selon un horaire variable. En revanche, les besoins de main-d’œuvre sont bien réels. «Les diplômés sont certains de trouver de l’emploi. La population est vieillissante et requiert donc de plus en plus de soins», illustre l’enseignante.

Plusieurs diplômées choisissent de poursuivre leur formation en soins infirmiers au collégial. Il est aussi possible de se spécialiser en suivant des cours d’appoint offerts par l’OIIAQ, notamment une nouvelle formation en obstétrique, relative aux soins à la mère et au nouveau-né. 02/05

Particularité

Étant donné la présence majoritaire des femmes dans la profession, il est généralement accepté que le terme féminin «assistante familiale et sociale à domicile» inclut le masculin.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les infirmières auxiliaires peuvent travailler dans les centres de santé et de services sociaux qui regroupent les centres hospitaliers offrant des soins généraux ou spécialisés, les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et les CLSC. On les trouve aussi dans les cliniques médicales privées.
  • Comme la plupart des travailleurs de la santé, les infirmières auxiliaires peuvent œuvrer selon trois horaires de base : le jour, de 8 h à 16 h; le soir, de 16 h à minuit, et la nuit, de minuit à 8 h.
  • On peut exercer son métier à temps plein ou à temps partiel. Le travail sur appel et les heures supplémentaires sont très fréquents.

Champs d’intérêt

  • aime prendre soin des personnes (physiquement et psychologiquement)
  • aime se sentir utile et responsable
  • aime la médecine (santé, prévention)

Aptitudes

  • sens des responsabilités
  • patience, respect, compassion et dévouement
  • facilité d’apprentissage intellectuel (biologie, chimie)
  • force et résistance (physique et émotionnelle)
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