Profession : physiothérapeute

Faire une réelle différence dans la vie des gens : c’est ce qui a poussé Hugo Rioux vers la profession de physiothérapeute. Un choix qu’il n’a pas regretté depuis.

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Physiothérapie

Rôle et tâches

Spécialisé dans les troubles du système musculo-squelettique (os, muscles, tendons, etc.), Hugo fait partie de l’équipe de physiothérapeutes de Kinatex, une clinique privée située à la gare Centrale de Montréal. Dans ses bureaux, il reçoit tant des sportifs que des personnes aux prises avec des problèmes variés, comme des maux de cou, de dos ou des tendinites. «Ces personnes vivent parfois avec des douleurs qui les handicapent au quotidien, par exemple une difficulté à tourner la tête pour faire leurs angles morts en voiture», illustre-t-il. Ces clients viennent le consulter directement sans nécessairement avoir une ordonnance du médecin.

Lors d’une première rencontre, le physiothérapeute prend une heure avec le patient pour évaluer son état et la complexité de son problème. «On discute de la région blessée, de l’intensité de la douleur. J’examine aussi la personne en lui demandant d’effectuer certains mouvements», explique-t-il. En plus d’un questionnaire d’évaluation, Hugo utilise également divers appareils pour mesurer l’amplitude d’un mouvement, sa force et sa résistance.

Ses observations lui permettent de poser ensuite une impression clinique. «J’identifie le problème et propose un plan de traitement personnalisé qui inclut autant des séances de physiothérapie en clinique que des exercices que le patient devra faire à la maison.»

Pour les traitements, Hugo utilise diverses techniques manuelles, comme la manipulation des articulations, en plus d’avoir recours à la chaleur, au froid ou à l’électrothérapie (ultrasons, lasers, stimulations électriques). «Si je détecte un problème plus grave, je dois envoyer le patient à un médecin ou à un spécialiste.»

Qualités recherchées

La communication est primordiale pour les physiothérapeutes, estime Hugo. «C’est une forme de thérapie très active dont le succès repose en grande partie sur la participation du patient. Il faut donc prendre le temps de bien lui expliquer les causes de son problème.»

«Il faut non seulement aimer le contact avec les gens, mais être à l’aise en situation de proximité puisque le toucher fait partie intégrante du traitement», ajoute Chantal Besner, directrice de l’enseignement clinique du programme de physiothérapie à l’Université de Montréal. S’il faut utiliser son bagage scientifique pour cerner le problème, la créativité et le jugement sont également nécessaires. «Chaque cas est unique, il faut savoir s’adapter», soutient-elle.

Défis et perspectives

Comme la science évolue très rapidement, les physiothérapeutes n’ont d’autre choix que de maintenir leurs connaissances à jour. «D’autant plus que les patients sont de mieux en mieux informés sur les nouvelles technologies, comme l’ultrasonographie. Actuellement en développement, cette méthode permet, grâce aux ultrasons, de voir les fibres musculaires. Il faut connaître ces nouvelles avenues et être en mesure de les offrir aux patients», soutient Chantal Besner.

Le rôle des physiothérapeutes sera également appelé à évoluer, ajoute-t-elle. «Les physiothérapeutes pourraient travailler au triage dans un hôpital et évaluer si les patients souffrant de blessures musculo-squelettiques, une entorse à la cheville par exemple, doivent consulter un médecin spécialiste en orthopédie ou non.» 04/10

Il faut être membre de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec pour porter le titre de physiothérapeute. Dès 2011, la maîtrise professionnelle sera une condition essentielle à l’obtention du permis de pratique.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les physiothérapeutes peuvent travailler dans le réseau de la santé : hôpitaux, CLSC, CHSLD, centres de réadaptation, etc.
  • Il leur est également possible d’occuper un poste dans les cliniques privées ou de devenir consultants en physiothérapie pour des organismes comme la SAAQ ou la CSST.
  • Leur horaire est susceptible de varier en fonction du milieu de travail. Par exemple, en clinique privée, ils peuvent travailler tôt le matin, en soirée ou la fin de semaine.
  • Les physiothérapeutes qui sont embauchés par les CLSC peuvent être appelés à se déplacer pour rencontrer des patients à domicile.

Champs d’intérêt

  • aime les sciences et particulièrement l’anatomie
  • aime communiquer, encourager et aider les personnes
  • aime être en contact physique et utiliser plusieurs sens (observer, écouter, palper, manipuler)
  • aime analyser et résoudre des problèmes concrets

Aptitudes

  • personnalité dynamique, énergique et patiente
  • grande habileté à la communication (clarté et vulgarisation)
  • grande habileté aux relations humaines
  • résistance au stress
  • habileté au travail physique et manuel
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