Métier : installateur de systèmes de sécurité

Attiré par l’électronique, Frédéric Forget a trouvé chaussure à son pied en devenant installateur de systèmes de sécurité. C’est après avoir rencontré les enseignants et visité les installations du centre de formation où se donnaient les cours qu’il s’est décidé. «Il ne faut pas hésiter à se renseigner», souligne-t-il.

Rôle et tâches

L’installateur de systèmes de sécurité met en place, dans les immeubles résidentiels, commerciaux ou industriels, des dispositifs de sécurité électroniques : systèmes de sécurité contre l’incendie ou le vol, caméras de surveillance en circuit fermé, contrôle d’accès par cartes, interphones, etc.

Frédéric travaille chez ADT, une entreprise qui installe et répare des systèmes de sécurité. Il fait partie d’une équipe chargée d’ajouter des composantes à des systèmes existants. Il peut s’agir de panneaux de commande, de claviers, de caméras ou de détecteurs de mouvement, par exemple. Le métier étant réglementé, Frédéric en est encore au stade d’apprenti, ce qui signifie qu’il ne peut travailler qu’en présence d’un compagnon, c’est-à-dire un collègue expérimenté.

Compagnon et apprenti se rendent chez des clients. Frédéric résume ainsi son travail : «On perce des trous dans les cloisons de l’édifice qui doivent recevoir l’équipement de surveillance. Ensuite, on passe le filage, on installe les composantes, on les programme, on les raccorde, puis on explique aux gens comment fonctionne leur système.» Frédéric manipule divers outils, dont des perceuses, des tournevis et des pinces. À l’occasion, Frédéric peut être appelé à effectuer des réparations. Il examine alors le panneau de commande du système de sécurité et en vérifie le clavier pour trouver la source du problème. Il fait aussi une inspection visuelle du système, vérifie le filage avec des outils de mesure comme le multimètre (appareil qui mesure, entre autres, l’intensité du courant électrique), et remplace la composante défectueuse.

Qualités recherchées

Frédéric se dit consciencieux. «Ça peut être long de passer un fil, étant donné que l’on doit le dissimuler, mais c’est important de bien le faire. Dans une banque, par exemple, si les câbles sont apparents, il sera plus facile de déjouer le système…» Il faut aussi travailler proprement. «Le panneau de commande ne doit pas ressembler à un gros spaghetti!»

Une certaine dextérité manuelle est donc nécessaire pour manipuler les fils. Et le diplômé ajoute : «Il ne faut pas être daltonien puisqu’on travaille avec des fils de différentes couleurs.» La logique et une bonne capacité de résoudre des problèmes sont aussi des qualités essentielles. L’installateur de systèmes de sécurité doit également soigner son apparence et faire preuve d’entregent. Il ne doit pas se montrer impatient face aux difficultés et il doit se faire pédagogue pour expliquer le fonctionnement du système.

Défis et perspectives

«Le souci de la sécurité fait aujourd’hui partie du quotidien de tout le monde», lance Jacques Lacasse, enseignant à l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec. C’est pourquoi les installateurs ne risquent pas de manquer de travail.

Ils doivent toutefois s’attendre à apprendre toute leur vie afin de garder leurs connaissances à jour, car les avancées technologiques sont nombreuses dans ce domaine. Les systèmes de sécurité dernier cri ne cessent d’envahir les lieux publics et privés. Les besoins des aéroports sont particulièrement importants dans ce domaine.

«C’est impressionnant de voir à quel point les choses changent rapidement avec le progrès technologique», poursuit M. Lacasse.

Des mises à jour sont souvent offertes par les distributeurs de produits, et les commissions scolaires donnent aussi de la formation sur mesure, à la demande des entreprises.

Ce métier fait partie des métiers de la construction et est régi comme tel par la Commission de la construction du Québec.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les diplômés sont embauchés par des compagnies qui font l’installation et la réparation de systèmes de sécurité, qu’il s’agisse de PME ou de grandes entreprises, comme Protectron et ADT. Certains peuvent également fonder leur propre entreprise.
  • Le diplômé peut aussi travailler dans une centrale de surveillance qui reçoit des appels d’urgence, ou encore devenir représentant pour un distributeur ou une compagnie d’installation.
  • Le diplômé qui installe des systèmes de sécurité travaille habituellement de jour, alors que celui qui en fait la réparation peut s’attendre à travailler la nuit, les week-ends ou sur appel.

Champs d’intérêt

  • aime l’électronique
  • aime le contact avec les clients
  • aime organiser son travail, prendre des initiatives

Aptitudes

  • facilité d’apprentissage intellectuel et technique
  • entregent, politesse et tact
  • bonne logique, capacité de résoudre des problèmes
  • atout : bilinguisme
Découvrez une centaine de formations gagnantes offrant d’excellentes perspectives d’emploi dans notre section Carrières d’avenir.

L'équipe Jobboom

Jobboom est une source d’information indispensable sur le marché de l’emploi. Des experts du marché du travail québécois proposent des conseils et astuces pratiques afin d’aider les candidats dans leur recherche d'emploi et également afin d'aider les recruteurs à se tenir à jour sur les tendances et bonnes pratiques de leur domaine.