Métier : grutier

«Je pilote une grue automotrice de 60 tonnes», explique Éric Boisjoli, grutier chez Neilson, une entreprise de location de grues. «Généralement, j’arrive sur le chantier avant les autres.»

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Conduite de grues

Mon travail

«Je travaille en équipe avec un manœuvre et on se déplace avec deux camions : celui de la grue et celui des accessoires comme les contre-poids, le crochet, le godet à béton, la nacelle, etc. On décharge et on assemble la grue ensemble.»

«J’interprète les plans de levage établis par les architectes. Je lève, déplace et dépose de l’équipement, des matériaux, mais aussi des travailleurs placés dans une nacelle prévue à cet effet.»

Au moment de l’entrevue, la grue d’Éric était placée à côté d’un puits de ventilation du chantier du prolongement du métro vers Laval. «Je fais descendre à 135 pieds les matériaux nécessaires pour construire le tunnel et je fais aussi remonter ce qui doit en ressortir [équipement, véhicules, etc.]. Je ne vois pas ce que je fais, et mes mouvements sont guidés par radio par le manœuvre qui, lui, est au fond du puits. La communication et la confiance entre nous doivent donc être excellentes», précise-t-il.

Éric est également chargé de l’entretien de sa grue. «Je dois la vérifier, la nettoyer et la lubrifier. En hiver, il faut aussi réchauffer les huiles de ses circuits hydrauliques.»

Ma motivation

«J’ai toujours rêvé d’être grutier. Pour moi, c’est le plus beau métier du domaine de la construction, confie Éric. On a une immense responsabilité sur le chantier. Il faut assurer la sécurité en tout temps, car une erreur commise par le grutier peut faire pas mal de dégâts…

«À l’intérieur de la cabine, j’ai accès à différents leviers pour manipuler la grue et à plusieurs instruments de commande. Par exemple, je programme un ordinateur de bord afin que la grue ne fasse pas certains mouvements, ce qui m’est particulièrement utile quand je travaille près de lignes électriques. D’autres instruments me permettent de calculer les angles, le rayon ou le poids que la grue peut soulever. Maîtriser tout ça est une sensation grisante», estime-t-il.

Mon conseil

«Les emplois ne manquent pas pour un bon grutier. Ce dernier doit être attentif aux détails, ponctuel et rigoureux. Il est également important de rester calme pour demeurer maître de ses actes.

«Quand on sort de l’école, on ne doit pas penser qu’on sait tout, ajoute Éric. C’est sûr qu’un jeune grutier va prendre plus de temps à faire le même travail que celui qui exerce ce métier depuis longtemps. Il faut acquérir de l’expérience!» 03/04

Mon parcours

Éric a d’abord été manœuvre de chantier quelques années avant de choisir le métier de grutier.

Il s’est alors inscrit au programme de formation professionnelle en conduite de grues dès qu’il a été offert au Centre national de conduite d’engins de chantier de l’atelier-école Les Cèdres de la Commission scolaire des Trois-Lacs de Vaudreuil. Il a trouvé du travail immédiatement après avoir obtenu son diplôme d’études professionnelles (DEP) et n’en a pas manqué depuis.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

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