Formation gagnante : Boucherie de détail

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En consultant une brochure décrivant l’ensemble des métiers de la formation professionnelle, Cindy Tremblay a eu l’intuition que le métier de bouchère pourrait lui plaire. Et son flair ne l’a pas trompée!

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Les carrières d’avenir.

Rôle et tâches

Les tâches et les conditions de travail du boucher varient beaucoup selon qu’il oeuvre dans un supermarché, une boucherie ou une usine de transformation. Dans les épiceries, où la majorité des diplômés en boucherie exercent leur profession, le travail est diversifié (servir les clients, recevoir, préparer et emballer les viandes, les disposer dans les comptoirs, etc.), mais les horaires sont irréguliers. En boucherie, les tâches sont sensiblement les mêmes qu’au supermarché, mais le contact est plus direct avec la clientèle et l’employeur. En usine, par contre, le travail est plus répétitif, car il se fait à la chaîne. Les employés profitent d’un horaire de jour et ont de bons salaires.

Cindy Tremblay a choisi de travailler dans une petite boucherie, l’Épicerie boucherie culinaire Shipshaw, située à proximité de la ville de Jonquière. Elle a d’abord occupé le poste d’apprentie bouchère pendant quelques mois avant d’être nommée bouchère. Elle s’occupe de la coupe des viandes et de leur disposition dans un comptoir. «Je suis également chargée de la préparation des charcuteries, des pizzas et des sous-marins, qui font partie des produits que nous vendons le mieux.»

La bouchère sert elle-même ses rôtis, saucisses fraîches et steaks aux clients et les conseille dans leurs choix de viande. «J’adore parler aux gens! Je retire également beaucoup de satisfaction à m’occuper de la préparation des aliments et de leur présentation. Je sais que j’ai réussi lorsque je vais devant le comptoir et que l’agencement des morceaux de viande me plaît au premier coup d’oeil!»

Qualités recherchées

Les bouchers doivent posséder une bonne dextérité manuelle et beaucoup de robustesse. Ils manipulent fréquemment de lourds quartiers de viande livrés dans des boîtes pouvant peser plus de 30 kg. Une grande résistance au froid est également nécessaire, car les ateliers de travail sont généralement maintenus à 10°C, les chambres froides entre 0°C et 4°C et les congélateurs à -18°C.

Il faut aussi accorder une attention particulière à l’hygiène, ce qui implique le port d’un filet ou d’un casque de sûreté sur la tête, de gants et d’un tablier. Ce souci constant de la propreté doit obligatoirement inclure l’environnement de travail. Les bactéries peuvent se multiplier si, après chaque utilisation, les appareils ne sont pas désinfectés à fond à l’aide de germicides. On ne doit courir aucun risque parce qu’un très grand nombre de poulets sont porteurs de la bactérie de la salmonelle. En plus de savoir couper et présenter les viandes, les meilleurs bouchers sont ponctuels, assidus dans leur travail et autonomes. Ils savent également maîtriser leur stress même lorsque dix clients font la file devant la caisse! Ils doivent aussi communiquer facilement et avoir de l’entregent.

Défis et perspectives

Les supermarchés embauchent bon nombre de diplômés en boucherie, mais les journées y sont très longues, et les salaires, plutôt bas. L’heure est à la rentabilité, et les viandes, le plus souvent, ne sont pas préparées sur place.

«L’atmosphère n’est pas du tout la même dans une petite boucherie. Nos jeunes aiment le contact avec la clientèle. Ils sont heureux d’offrir des produits dont ils sont fiers et qu’ils créent parfois eux-mêmes», explique Claude Gilbert, enseignant au Centre professionnel des Patriotes, à Sainte-Julie. En contrepartie, les clients, de plus en plus connaisseurs, se montrent exigeants, et les heures d’ouverture des commerces sont plus longues qu’autrefois. «En usine de transformation, les journées sont plus courtes; les conditions sont bonnes et le travail bien payé, mais beaucoup plus répétitif», rapporte M. Gilbert. Plusieurs diplômés choisissent d’ouvrir leur propre boucherie. S’ils suivent une attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en lancement d’une entreprise, ils auront un plan d’affaires en main et mettront davantage de chances de leur côté. 02/01 (mise à jour 04/07)

Horaires et milieux de travail

  • Les bouchers peuvent travailler dans les supermarchés, les boucheries et les usines de transformation, les restaurants et les abattoirs.
  • Ceux qui exercent leur métier dans des petites boucheries et dans des supermarchés doivent souvent travailler les soirs et les fins de semaine.

 

Champs d’intérêt

  • s’intéresse à l’alimentation et particulièrement aux viandes
  • aime faire un travail manuel de précision
  • aime parler avec le public et le servir

 

Aptitudes

  • dextérité, précision et rapidité d’exécution
  • sens de l’observation
  • facilité d’expression et sens du service à la clientèle (respect et tact)

Statistiques

Nombre de diplômés 239
Diplômés en emploi 77,0 %*
À temps plein 95,2 %
En rapport avec la formation 78,8 %
Aux études 9,6 %
Taux de chômage 11,1 %
Salaire hebdomadaire moyen 535 $

Source : La Relance au secondaire en formation professionnelle, MELS, 2011.
*Ce faible taux peut s’expliquer par le pourcentage élevé de diplômés qui poursuivent leurs études (9,6 %)

Comment interpréter l’information

Pour connaître les établissements qui offrent ce programme, consultez l’Inforoute de la formation professionnelle et technique.

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