Grève au CN?

Une menace de conflit de travail plane au-dessus des rails canadiens. Le Canadien National a annoncé ce matin avoir reçu un préavis de grève de la part de ses chefs et agents de trains, de même de ses agents de triage.

La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC-CAT), qui représente environ 3 000 employés de conduite des trains et préposés aux manœuvres du CN au Canada, menace de déclencher un arrêt de travail à minuit une minute, samedi.

L’entente de principe conclue entre le syndicat et l’entreprise en octobre 2013 a été rejetée par les travailleurs la semaine dernière. Les négociations devraient reprendre aujourd’hui devant un médiateur fédéral.

Dans un communiqué laconique, Jim Vena, vice-président exécutif et chef de l’exploitation du CN, affirme qu’à défaut d’une entente d’ici la fin de la journée, le CN pourrait envisager divers scénarios. On ignore si un lock-out en fait partie.

En mai 2012, un conflit de travail au Canadien Pacifique, l’éternel concurrent du CN, s’était soldé par le dépôt d’une loi spéciale à la Chambre des communes. La ministre du Travail d’alors, Lisa Raitt, avait ordonné un retour au travail après quelques jours de grève, afin d’éviter que le conflit n’affecte l’économie canadienne. Après des mois de négociations en présence d’un arbitre nommé par la ministre, une entente de principe a finalement été signée en décembre suivant.

L’actuelle ministre du Travail, Kellie Leitch, a déploré le rejet de l’entente de principe par les syndiqués du CN. Par voie de communiqué, elle rappelle l’importance de l’entreprise ferroviaire pour l’économie du pays, ce qui laisse présager une autre intervention d’Ottawa dans un conflit de travail privé.