Bien intégrer les travailleurs immigrants

Les immigrants sont une richesse pour les employeurs, surtout en période de pénurie de main-d’œuvre. Guide pour une intégration en douceur de ces précieux travailleurs venus d’ailleurs.

Se retrouver plongé dans une nouvelle culture peut être déroutant. Pour certains immigrants, le simple fait d’être invité à tutoyer le patron peut être extrêmement difficile.

Les employeurs doivent demeurer ouverts. «Nous sommes habités par notre culture et on a une présomption de similitude, explique la consultante chez Archétypes-Inter, Lucie Houde. C’est important de sortir de ça pour bien accueillir les travailleurs.»

Tour de piste

Le jour de l’entrée en poste d’un nouvel arrivant, un tour complet des employés s’impose. «Et pas le lendemain, mais bien le premier jour. Dans notre culture, le travail passe avant les relations humaines, explique Mme Houde. C’est toutefois l’inverse pour plus de la moitié de la planète.» Il faut donc prendre le temps de lui présenter toute l’équipe, car sinon, l’employé risque de se sentir rejeté.

À deux, c’est mieux

Un mentor spécialement affecté à l’intégration du nouveau travailleur peut être un investissement gagnant. Le gestionnaire désigne un employé qui connaît bien l’entreprise et qui répondra aux questions et aidera le nouvel employé à trouver sa place au sein de l’équipe. «Le nouveau travailleur ne connaît pas les us et coutumes de l’entreprise, rappelle le conseiller en ressources humaines et président d’Alter HR, Pierre Majeau. Le mentor devient la personne de référence pour l’aider.»

Formation pour le patron

Le gestionnaire a lui aussi avantage à s’outiller. «Dans le monde d’aujourd’hui, si un gestionnaire n’a pas une bonne connaissance de la diversité, ce n’est pas viable, assure M. Majeau. Il faut se former. C’est une question de compétitivité.»